
Le ministre provincial de l'éducation au Maniema, refuse de quitter son poste après avoir été suspendu par le gouverneur qui lui reproche d'insubordination.
Ce vendredi 15 juillet, soit au lendemain de sa suspension, Lungundu Selemani s’est rendu à son bureau, mais empêché par des militaires et policiers commis au gouvernorat de province.
Après une longue discussion avec des policiers intransigeants, ce ministre issu de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a dit à un policier qui l’empêchait d’accéder au bureau que le vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo a interdit « ces pratiques » de décisions prises par des gouverneurs qui expédient les affaires courantes.
« Je suis prêt, s’il faut tuer, tuez ! Il est en train d’expédier les affaires courantes. Il n’a pas de droit (le gouverneur a.i, ndlr). Si tu es responsable, ça va. Vous n’avez pas entendu le message du VPM Aselo ? Nous sommes dans quelle république ? Bananière ! Tu n’as pas suivi le message d’Aselo », s’est-il plaint devant des policiers intransigeants.
N’ayant pas réussi à accéder dans son bureau, le ministre suspendu a rebroussé chemin, escorté par des militaires et policiers qui l’ont conduit jusqu’à la cour d’Appel du Maniema où il n’a fait quelques minutes avant de regagner sa maison.
Pendant ce temps, maître Ngoy Itumbu Ikinga, chargé de la justice et droits humains à la fédération rurale de l'UDPS et porte-parole de circonstance du ministre, a annoncé dans un point de presse que le ministre allait bien tenir son poste de travail lundi prochain malgré cette suspension.
« Oleko Lungundu Selemani c'est le ministre qui est dans le quota de l'UDPS/Maniema rural Nord. Dès lors qu'il n'a violé aucun article de l'administration publique ou du code de bonne conduite des agents publics de l'État, il demeure ministre et c'est pourquoi nous vous disons que Oleko sera le lundi dans son bureau comme était aujourd'hui devant son bureau malheureusement qu'on lui a interdit », a-t-il dit au micro de 7SUR7.CD.
Pour rappel, le gouverneur ai du Maniema l’a suspendu de ses fonctions le jeudi 13 juillet pour notamment « l’insubordination, manque de collaboration et de courtoisie à l’égard de l’autorité, refus de prendre part aux cérémonies officielles présidées par cette dernière ».
Morisho Tambwe, à Kindu