Les experts du secteur de la santé et de l'économie ainsi que les partenaires techniques et financiers ont élaboré des textes réglementaires et les éléments nécessaires à la formalisation du statut social des produits et services de santé au cours du 3è atelier sur la rationalisation des structures des prix et tarifs des produits et services de santé en RDC, organisé par les ministères de l'économie nationale et de la santé, du 13 au 16 septembre 2022 à Kinshasa.
Pendant 4 jours, les participants à ces assises ont notamment examiné les taxes et redevances qui pèsent sur les prix des médicaments et autres produits de santé.
A les en croire, il faut promouvoir l'industrie locale en exonérant les produits pharmaceutiques pour concurrencer ceux importés, dans le but d'alléger le coût du consommateur.
« Nous devons protéger notre industrie locale sur place parce qu'en diminuant les taxes, redevances et droits ou en exonérant totalement les médicaments importés, cela pourra nous conduire à perdre notre industrie locale. Il y a une liste de 35 molécules qui ont été suspendues à l'importation et le ministère de la santé parce qu'il fallait protéger pour permettre à notre industrie d'être concurrentielle et compétitive par rapport à ce qui vient de l'extérieur. Mais aussi, il fallait alléger le coût de production des médicaments d'ici. C'était juste question de rendre nos produits locaux compétitifs par rapport à ceux qui sont importés sans oublier que la production locale n'a que 20% de la part du marché et 80% nous vient de l'extérieur », a expliqué Fiston Kikuni, expert au ministère de l'économie nationale à l'issue de ces travaux.
Le ministère de l'économie s'est engagé à s'impliquer davantage pour l'application de toutes les recommandations issues desdits travaux.
« Nous sommes rassurés dans la mesure où l'objectif principal qui a été dit ici dans le mot d'introduction de son excellence Mr le ministre de l'économie nationale à savoir, affirmer réellement que les soins de santé et les produits de santé, leur caractère social et puis travailler en sorte que l'on puisse arriver à un accès au plus grand nombre des produits de santé . Je suis rassuré, je ferai à mon niveau le rapport pour dire que les participants ont gardé ce Cap », a déclaré Guylain Malerhe directeur de cabinet du ministre de la santé qui a suspendu ses travaux.
Notons que le 4è atelier qui se tiendra du 27 septembre au 1er octobre va se pencher sur la validation des recommandations issues du 3è atelier.
Christel Insiwe