Une personne a été tuée et deux autres blessées ce jeudi 22 septembre 2022 au centre du territoire de Rutshuru dans une manifestation organisée par les forces vives pour exiger la libération de la cité de Bunagana, prise par les M23 depuis maintenant plus de trois mois.
Des déplacés de guerre qui vivent dans des écoles et camps temporaires, se sont joints à cette manifestation et des dégâts humains ont été enregistrés dans leur rang, quand les forces de l'ordre ont décidé de réprimer la manifestation, renseigne Jean-Claude Bambaze, président de la société civile locale contacté par 7SUR7.CD.
« Certains policiers se sont mal comportés et ont tiré sur les manifestants pacifiques et là, il y a déjà un mort et deux blessés », dit-il.
Les manifestants ont barricadé la Route Nationale numéro 2 qui relie notamment la ville de Goma à Rutshuru, jusqu'à Butembo et ont fait un sit-in devant le bureau de l'administration du territoire pour fustiger l'inaction des autorités congolaises face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région.
« Les manifestants dénoncent la persistance de l'insécurité, l'inaction des FARDC vis-à-vis des rebelles du M23. Ça fait déjà trois mois qu'il y a une accalmie sur la ligne de front, les gens deviennent perplexes, ils veulent la libération de Bunagana pour qu'ils rentrent chez eux », a ajouté Jean-Claude Bambaze à 7SUR7.CD.
C'est depuis le 13 juin dernier que les rebelles du M23 accusés d'être soutenus par le Rwanda se sont installés dans la cité de Bunagana à la frontière avec l'Ouganda. 100 jours après, des voix se lèvent pour dénoncer « l'indifférence de Kinshasa ».
Glody Murhabazi, à Goma