Affrontements armés au Nord-Kivu : La situation sanitaire dans les camps de déplacés demeure préoccupante (CICR) 

Jeudi 29 septembre 2022 - 21:26
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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), estime que la situation sanitaire dans les camps de déplacés depuis le début des affrontements entre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les mouvements rebelles au Nord-Kivu, demeure préoccupante. 

Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 29 septembre 2022 et dont une copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD, le CICR estime qu'après des mois d'affrontements armés, les services de santé dans la région du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, sont poussés à leur limite.

D'après le CICR, qui dit avoir documenté près d'une trentaine d'événements portant atteinte à la santé, la réalité sur terrain est grave. 

« Dans certaines régions, plus de deux tiers des structures médicales ne fonctionnent plus, tandis que la population civile y compris des milliers de personnes déplacées, devient chaque jour plus vulnérable. Entre janvier 2021 et août 2022, le CICR, dans les régions où il a accès, a pu documenter près d'une trentaine d'évènements portant atteinte à l'accès aux soins de santé de la population présente dans le Nord-Kivu », lit-on dans le communiqué. 

Et d'ajouter :  « La réalité sur le terrain est sans doute encore plus grave. En raison de la violence, de nombreux centres médicaux ont dû fermer leurs portes et ceux encore ouverts font face à des ruptures d'approvisionnement ou à un manque de personnel ». 

Le comité international de la croix rouge affirme que d'après la coordonnatrice du département de santé au CICR dans la zone de Rwanguba Catherine Savoy sur 21 structures de prise en charge, 15 ne sont plus fonctionnelles, les malades n'arrivent pas à rejoindre une structure médicale en raison de l'insécurité et les professionnels de santé sont aussi contraints de fuir leur lieu de travail pour se réfugier dans des zones plus sûres, une situation qui occasionne l'absence d'accès aux soins préventifs et curatifs. 

Le CICR rapporte que les personnes déplacées n'arrive pas à payer les frais de leur prise en charge et médical et déplore une mise en place d'un dispensaire rapide. 

Par ailleurs, le CICR dit entretenir un dialogue confidentiel et bilatéral avec les acteurs impliqués, pour assurer l'accès aux soins de santé des personnes touchées par les conflits armés et autres situations de violence. 

Christian Dimanyayi