Des activistes communautaires et des mouvements de la société civile et de la jeunesse venus de 23 pays d’Afrique ont tenu une conférence de presse le mercredi 5 octobre 2022 à Kinshasa.
C’était pour interpeller les dirigeants qui ont pris part à la Pré-COP 27 sur leurs responsabilités dans la « justice climatique » en faveur des communautés vulnérables.
Considérant que de nombreuses communautés africaines n'ont pas la capacité de s'adapter aux impacts du changement climatique, ces mouvements ont appelé les dirigeants africains à sécuriser les terres communautaires.
« Demandons aux chefs d’Etats et de gouvernements de soutenir toutes propositions de lois et textes règlementaires, et leur application pour la sécurisation des terres des communautés afin de développer collectivement des terroirs en agroécologie paysanne, solution agricole pour une justice sociale, alimentaire et climatique », a lu Justin Mobomi, porte-parole de circonstance de ces mouvements.
Ils ont demandé en outre la sécurisation des bassins versants afin de faciliter le travail aux femmes et filles, qui souvent s’occupent de la quête d’eau pour les ménages.
« Protéger les bassins versants tels que les forêts naturelles afin d'assurer la sécurité de l'eau pour les communautés et l'avantage indirect de réduire la charge de travail des femmes et des filles, et la protection du droit humain à l'eau par le biais d'une évaluation approfondie de l'impact environnemental et de l'évaluation sociale », a poursuivi Justin Mobomi.
Aux bailleurs de fonds multilatéraux, notamment la Banque mondiale et le Fonds vert pour le climat, notons que ces mouvements africains ont demandé, entre autres, de « reconnaître l'inadéquation des dispositions actuelles et passer à un financement de l'adaptation davantage basé sur des subventions ».
Ces mouvement estiment que le recours à la dette pour les pays d'africains afin de financer l’adaptation aux effets du changement climatique a montré ses limites.
Bienfait Luganywa