Au total, 6,8 millions de personnes sont touchées par l'insécurité alimentaire dans les provinces du grand Katanga dont le Lualaba, le Haut-Lomami, le Tanganyika et le Haut-Katanga soit un taux de 55,5% des familles.
D'après le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) en collaboration avec l'Institut National des Statistiques qui le dit dans un rapport d'évaluation approfondie de la situation alimentaire d'urgence effectué aux mois de juillet et août dernier et rendu public le jeudi 07 octobre 2022, parmi ces cas, 1,2 millions de personnes sont touchées par une insécurité alimentaire sévère. Les territoires les plus touchés sont Nyunzu, Mitwaba, Moba, Kalemie et Pweto.
« Les résultats de l’EFSA 2022 conduite au mois de juin 2022 sur l’ensemble de 22 territoires que compte l’ex-province du Katanga, montrent que le taux d’insécurité alimentaire dans les ménages ruraux de cette zone est de 55,5%, soit environ 6,8 millions de personnes qui font face à l'insécurité alimentaire de manière globale tandis que que 14,2% d’entre eux, soit 1,7 millions de personnes, sont sévèrement affectées », lit-on dans ce rapport dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce vendredi.
Par ailleurs, les études menées par le PAM notent qu'en comparaison avec les enquêtes menées à la même période l'année dernière, le taux d'insécurité alimentaire dans les provinces de Lualaba, Haut-Lomami, Tanganyika et Haut-Katanga est en baisse significative de 5%.
En 2021, les entités de l'ex-Katanga avaient enregistré un taux de 60% d'insécurité alimentaire, renseigne ce rapport.
« En effet, les fortes baisses de la prévalence de l’insécurité sont observées dans les territoires de Kabongo (-50,5%), de Kaniama (-38,4%) et de Kapanga (-39,0%). Cependant, c’est dans les territoires deBukama (+40,1%) et de Sakania (+25,4%) qu’on observe des fortes hausses de la prévalence de l’insécurité alimentaire. Par ailleurs, la tendance baissière de la prévalence de l’insécurité alimentaire est aussi observée dans la province de Tanganyika. Dans cette province, hormis Kongolo (+17,1%) et Kalemie (+3,8%), tous les autres territoires ont connu des variations significatives à la baisse entre 2021 et 2022 (-14,3% Kabalo, -10,8% à Manono, -8,7% à Nyunzu) », poursuit ce rapport.
Parmi les facteurs à la base du niveau élevé d'insécurité alimentaire dans les 22 territoires que comptent les provinces du Tanganyika, Haut-Lomami, Lualaba et Haut-Katanga, il y a le manque d’infrastructures, la persistance des conflits armés interethniques, les inondations causées par le débordement de certaines rivières, le manque de semences améliorées à temps et abordables ainsi que le déficit d’une main d’œuvre dû aux maladies graves.
Compte tenu de ces difficultés d'insécurité alimentaire, les membres de diverses familles de l'ex Katanga font recours à « des stratégies de survie dégradantes dont la consommation des aliments moins préférés et moins chers et la réduction du nombre des repas consommés par jour ».
« Poursuivre les efforts de renforcement de la sécurité dans la province par l’augmentation de la capacité des FARDC. Poursuivre la réalisation des dialogues dans chaque territoire entre communautés afin de comprendre la dynamique des conflits en vue d’y apporter des solutions durables. Fournir une assistance alimentaire et agricole urgente aux ménages. Renforcer les programmes de la prévention et prise en charge ménages au niveau des structures sanitaires mais aussi communautaire. Réhabiliter les routes de dessertes agricoles pour faciliter l’écoulement des productions », propose le PAM comme recommandations pour juguler l'insécurité alimentaire dans ces agglomérations.
Dans les territoires de Pweto, Moba, Nyunzu, Mitwaba et Kalemie qui sont les plus touchés, territoires de Pweto, Moba, Nyunzu, Mitwaba et Kalemie qui sont les plus touchés, la principale source de revenu reste l'agriculture, la pêche, la cueillette, la chasse et la vente des produits agricoles, de la pêche et de la chasse.
Patient Lukusa, à Lubumbashi