Parc des Virunga : Accrochage entre des civils et la force mixte FARDC-ICCN-PNC à Nzulo

Samedi 8 octobre 2022 - 09:06
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Photo 7SUR7.CD

Trois personnes dont 2 civils et un commandant de la force mixte FARDC-ICCN-PNC ont été blessés le vendredi 7 octobre 2022 dans le sous-secteur de Nzulo, dans le parc des Virunga entre Sake et la ville de Goma au Nord-Kivu.

Dans un communiqué publié par l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), environ 200 manifestants munis d'armes blanches ont bloqué la Route Nationale numéro 2 entre Goma et Saké avant de s'en prendre à la force FARDC-ICCN-PNC de Mugunga où ils ont blessé un élément.

« Les éléments de la force mixte ont tout d'abord fait preuve de retenue face à la violence de la foule porteuse d'armes blanches. C'est seulement après que l'un des commandants de la force mixte a gravement été blessé par les manifestants que les éléments de la force mixte ont été contraints de tirer de façon défensive afin de disperser la foule. Malheureusement, 2 blessés sont à déplorer du côté des manifestants », lit-on dans le document parvenu à 7SUR7.CD

Il y a pourtant peu, le mercredi 21 septembre dernier, d'autres altercations entre des patrouilleurs de l'ICCN et une « foule d'envahisseurs » a fait un mort et 2 blessés parmi les civils à Kasindi/Lubiriha, dans le même parc. Ce jour-là, une population a brutalement attaqué à la machette des écogardes.

L'incident de Nzulo est arrivé alors que dans son arrêté no 01/264/CAB/GP-NK/2022 du 15 septembre dernier, le gouverneur du Nord-Kivu a demandé la suspension immédiate de toutes les activités contraires à la conservation dans ce sous-secteur et ses environs ainsi que la mise en place d'une force conjointe.

D'ailleurs, c'est dans cette optique que depuis le 30 septembre dernier, une force mixte FARDC-ICCN-PNC constituée de 125 éléments a été déployée sur le terrain afin de mettre en oeuvre les mesures d'application contenues dans cet arrêté.

L'Institut congolais pour la conservation de la nature condamne toutes ces attaques sur son personnel mais remet en cause l'autorité de l'Etat au Nord-Kivu.

Isaac Kisatiro, à Butembo