Kasaï : Environ 3.000 enfants n'étudient pas à Kamako suite aux conditions de vie difficiles de leurs parents (Société civile)

Mercredi 12 octobre 2022 - 16:34
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Environ 3.000 enfants habitants la cité frontalière de Kamako dans la province du Kasaï, n'ont pas encore repris le chemin de l'école jusqu'à ce jour.

D'après le coordonnateur de la société civile locale, Abbé Trudon Keshilemba, qui livre la nouvelle dans une interview à 7SUR7.CD, ce mercredi 12 octobre 2022, les conditions de vie difficiles de leurs parents est la principale cause de la non scolarisation de ces enfants.

"Plusieurs enfants sont encore à la maison à cause de la précarité de la vie des parents. Que les partenaires de l'éducation viennent au secours de nos enfants abandonnés à leur triste sort. Dans nos projections, on attendait plus de 10.000 élèves étant donné que la frontière a été ouverte, plusieurs compatriotes sont revenus à Kamako avec leurs enfants, plusieurs déplacés internes, les retournés d'Angola et les expulsés ont regagné Kamako. Nous estimons à 3.000 enfants qui n'ont pas regagné le chemin de l'école", dit Abbé Trudon Keshilemba.

La société civile de Kamako demande également au gouvernement de la République de mécaniser et payer les écoles pour rendre effective la gratuité de l'enseignement de base dans cette cité frontalière de la province du Kasaï.

"La cité de Kamako compte 23 écoles primaires (publiques et privées) dont 5 seulement sont mécanisées et payées. Soit 32 enseignants bénéficient d'un salaire. Les infrastructures scolaires sont inexistantes, il y a manque de matériels didactiques, tableaux et fournitures scolaires. Nous demandons à notre gouvernement de mécaniser et payer plus d'écoles pour rendre réelle la gratuité de l'enseignement dans la bande frontalière. Que les partenaires de l'éducation viennent au secours de nos enfants abandonnés à leur triste sort", a-t-il plaidé.

Selon les projections de la société civile, la cité de Kamako a reçu pour cette année scolaire 7.247 élèves dont 3.857 garçons et 3390 filles.

Les parents d’élèves de la cité de Kamako, en territoire de Tshikapa,  s’alarment sur les conditions précaires dans lesquelles étudient leurs enfants. Ces parents, affirment que ces élèves étudient en plein air et à même le sol.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa