RDC : Chiffré à 9,5 millions $, le projet "Prévention et réponse holistique aux violences basées sur le genre" lancé dans 3 provinces  

Mercredi 12 octobre 2022 - 07:48
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La ministre du genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a lancé officiellement le mardi 11 octobre 2022 à Kinshasa, le projet de prévention et réponse holistique aux Violences Basées sur le Genre (VBG) pour la consolidation de la paix dans les régions affectées par les conflits en RDC.

Ce projet co-financé par le gouvernement congolais via l’agence KOICA, le PNUD et l'UNFPA à hauteur de 9,5 millions USD pour une durée de 5 ans, soit de 2021 à 2026, a pour objectif à long terme la réduction de la prévalence des VBG en RDC. 

Il sera mis en œuvre dans les provinces de Kinshasa à Limete, dans le Sud-Kivu à Walungu et dans le Kasaï-central à Lukonga par le PNUD en partenariat avec l'UNFPA et en consultation avec le ministère du Genre, Famille et Enfant. 

Deux résultats majeurs sont attendus de ce projet notamment, la réduction du nombre des hommes, femmes, jeunes filles et garçons victimes des VBG et de la discrimination à l’égard des survivant(e)s des VBG dans les familles et communautés, et l'amélioration des capacités des institutions chargées de la lutte contre les VBG à élaborer et mettre en œuvre des politiques et des stratégies efficaces fondées sur des interventions coordonnées. 

Prenant la parole, Gisèle Ndaya Luseba a souligné l'importance de répondre aux besoins des femmes victimes des violences physiques ou sexuelles.

"Les statistiques démontrent qu'une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire intime ou d'une autre personne conduisant soit à la mort, soit à l'anéantissement psychosocial de cette dernière. D'où, la nécessité de prendre ces VBG et donner une réponse holistique aux femmes qui en sont déjà victimes", a-t-elle déclaré.

Pour sa part, la résidente pays adjointe du PNUD Rokia Ye Dieng a insisté sur la responsabilité de tous les acteurs que ça soit l'Etat ou la société à contribuer à la lutte contre les VBG.

"La lutte contre les VBG doit se décliner comme un engagement institutionnel et sociétal qui mobilise tous les acteurs à tous les niveaux de la société congolaise. Comme vous le savez, les violences sexuelles et basées sur le genre n'épargnent aucune société dans le monde. En République démocratique du Congo, ce phénomène est très répandu et demeure préoccupant. Cela devient un réel problème de santé publique et constitue un obstacle de taille au développement économique des sociétés", a-t-elle lancé.

Il faut dire que ce projet va élaborer et mettre en oeuvre des politiques et des stratégies efficaces fondées sur des interventions coordonnées. Il va institutionnaliser le modèle des centres de prise en charge holistique (médicale, psychologique, juridique et judiciaire, réinsertion socioéconomique et rescolarisation) à travers les Centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM).

Dans leurs interventions, l'accent sera mis sur une approche centrée sur les survivants, en améliorant la qualité du service de réhabilitation des installations, l'assistance mobile et à distance (hotline), la fourniture d'équipements, le renforcement des capacités des prestataires des services et le renforcement des mécanismes de référence.

Christel Insiwe