Lubumbashi : Une dizaine d'élèves entre la vie et la mort après avoir inalé un produit toxique (ONG)

Dimanche 23 octobre 2022 - 08:17
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Photo 7SUR7.CD

Au total, 13 élèves filles du Complexe scolaire Sanga le Thanzi, situé dans le quartier Gambela 2 dans la commune de Lubumbashi dans la ville portant le même nom en province du Haut-Katanga sont entre la vie et la mort après avoir inalé des produits toxiques aspergés par un autre élève dans leur salle de classe.

L'association sans but lucratif, le Centre international pour la promotion de développement et des droits de l'homme (CEIPDHO) qui a rapporté la nouvelle à 7SUR7.CD le vendredi 21 octobre 2022, précise qu'il s'agit de l'élève Omari Okundji de quatrième mécanique générale qui avait aspergé, le mercredi dernier, ce produit toxique dans la classe de sixième littéraire de cet établissement scolaire.

« 13 élèves en majorité les filles, toutes mineures d'âge sont entre la vie et la mort. Le fait s'est déroulé le 20/10/2022 au complexe scolaire Sanga le Thanzi, avenue Kasangulu, Q/Gambela 2, ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga. L'élève incriminé est le fils de l'un des présidents à la Cour d'appel du Haut-Katanga et non fils du président de cette instance. Ce jeune homme habillé en uniforme des élèves détenait sur lui un produit très très toxique et ouvre le flacon dans la salle et asphyxie toute la salle », écrit Jean-Paul Tshishimbi qui signe cette alerte dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD.

La nouvelle est confirmée par une des élèves victimes trouvée dans un centre de santé prêt de l'école. Sous couvert d'anonymat, elle explique qu'elles avaient vu ce garçon venir à travers les fenêtres, asperger ce produit. Du coup, elle a senti comme du piment dans la bouche et s'est évanouie. 

Given Mpiana, médecin généraliste dans cet hôpital interrogé samedi par 7SUR7.CD précise que les boutons qui sont sortis sur les corps de ces filles sont dûs au produit inalé et que les autres filles en état grave ont été transférées aux cliniques universitaires de Lubumbashi.

« Cette fille a eu d'allergie suite aux substances là inalées, ça a provoqué d'allergie. Mais on est en train encore de faire l'investigation pour savoir qui ont porté ces gaz là. 6 autres filles sur les 13 en état grave ont été envoyées aux cliniques universitaires », a-t-il fait savoir.

Aux cliniques universitaires que le reporter de 7SUR7.CD s'est rendu, 5 filles ont été placées sous respirateurs. Jean-Pierre Mwamba, préfet de l'école Sanga le Thanzi trouvé sur place précise qu'une autre fille a été dépêchée à un autre hôpital suite à son état qui ne pouvait pas être pris en charge dans ces cliniques universitaires de Lubumbashi.

« Ici aux cliniques, nous avions 6 enfants. Une seule fille a été dépêchée chez CMDC et les autres qui sont restées, ont les a placées sous aspirateurs mais les médecins me confirment qu'il y a quand même un grand changement », a-t-il rassuré.

Interrogé samedi par 7SUR7.CD comme étant le père de l'élève ayant aspergé le produit toxique dans la salle de classe, Pierre Malagano, premier président de la Cour d'appel du Haut-Katanga indique qu'il s'agit du fils d'un autre président et non lui car il y a plusieurs présidents de la Cour d'appel au Haut-Katanga.

« L'enfant porte le nom de son père, Omari Okundji et moi c'est Pierre Malagano. Nous sommes deux personnes différentes. Moi je suis le chef de son père qui est Lukundji. Donc je suis le premier président de la Cour et son père est président car il y a au moins 12. D'ailleurs lorsque j'avais appris cet incident, j'avais ordonné qu'il soit gardé au tribunal pour enfant pour qu'on puisse voir mieux sur cette affaire. Mes enfants portent mon nom », a-t-il déclaré au téléphone de 7SUR7.CD.

Il sied de noter que le père de l'enfant, Omari Okundji a démenti samedi à 7SUR7.CD le fait que son fils portait des bottes et détenait des produits utilisés par les criminels.

Le CEIPDHO qui est une organisation de défense des droits de l'homme a appelé les autorités provinciales, les services de sécurité, les systèmes de Nations-Unies à s'impliquer pour qu'une lumière soit établie dans cette affaire.

Patient Lukusa, à Lubumbashi