News Forum sur le processus électoral : La CENI tient à maximiser la confiance entre parties prenantes

Jeudi 27 octobre 2022 - 12:23
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"Élections à l'ère de Tshisekedi : un mauvais départ ? A-t-on les raisons de s'inquiéter ?", c'est à ces questions que Cyrille Ebotoko de la Commission épiscopale justice et paix de la CENCO (CEJP), Trésor Kibangula, coordonnateur de l'Institut congolais de recherche Ebuteli, et Gérard Bisambu, membre de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), devaient répondre, au cours du News Forum organisé, mercredi dernier, à Kinshasa, par le média en ligne Actualité.cd. 

Premier à prendre la parole, Trésor Kibangula a affirmé que la question reste posée au regard des éléments dévoilés par le dernier rapport de sa structure sur les élections, notamment l'installation tardive des membres de la Centrale électorale, la problématique de financement des opérations électorales et le manque de confiance entre parties prenantes au processus électoral.

"La question reste posée, on a mis les éléments sur la table (...) Nous, on pense que le processus électoral a pris beaucoup de retard notamment dans la phase de transition entre l'équipe dirigeante précédente et la nouvelle équipe qui est entrée très tard. Et pendant cette transition, le gouvernement ne décaissait plus de fonds, la CENI du président Naanga ne pouvait plus travailler correctement pour faire avancer quelques activités. Donc, cette équipe est arrivée en retard et elle est arrivée dans la controverse, on a tous suivi les débats autour de la désignation des membres de la CENI (...) Et donc, il y a eu beaucoup de choses autour de l'installation de cette nouvelle équipe de la CENI et aussi les activités qui sont en train d'être déployées qui ne rassurent pas", a déclaré le coordonnateur de Ebuteli.

Pour sa part, Cyrille Ebotoko de la CEJP a martelé sur la confiance entre parties prenantes qui doit caractériser le processus électoral en cours en République démocratique du Congo.

"Ce que je voudrais dire, puisque le processus électoral lui-même est un bien commun, les élections, c'est pour le peuple congolais. Le peuple doit être au courant de la façon dont les élections sont planifiées. D'où, la nécessité d'avoir un calendrier électoral", a-t-il souligné. 

Réagissant aux propos de ses co-débatteurs, Gérard Bisambu, membre de la plénière de la CENI, a affirmé comprendre les inquiétudes soulevées sur le processus électoral, tout en réaffirmant la volonté de la CENI à œuvrer pour restaurer la confiance entre parties prenantes.

"On est tout à fait conscients mais on y travaille pour que nous puissions regagner confiance, pour puissions maximiser la confiance de toutes les parties prenantes vis-à-vis du travail que la CENI. C'est pourquoi je voudrai dire, dès que nous sommes arrivés, nous avons lancé un plan pour la mise en œuvre des cadres de concertation. Nous avons eu à travailler pour redynamiser les cadres de concertation avec les femmes, la société civile, et on a même eu une rencontre avec les confessions religieuses autour des questions électorales pour savoir quelles sont leurs préoccupations, qu'est-ce que nous pouvons prendre en compte de manière à ce qu'il y ait cette interaction qui permette une confiance en tout cas une confiance maximisée, une confiance qui permettrait que nous puissions évoluer ensemble", a-t-il dit. 

Ce News Forum a été marqué aussi par le jeu de questions-réponses qui a permis notamment aux membres de la CENI d'expliquer les activités électorales en cours, qui devront déboucher sur l'organisation des élections générales en 2023. 

Prince Mayiro