Environ 40.000 personnes ont quitté le territoire de Rutshuru au Nord, dans l’Est de la République démocratique du Congo, suite aux affrontements entre les FARDC et le M23.
Ce chiffre est avancé par l'UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l'Enfant) dans une déclaration faite le 30 octobre dernier à Goma.
« Ces chiffres s'ajoutent aux quelques 200.000 personnes qui ont été déplacées l'année dernière, avant la dernière flambée de violence », la précise l’agence onusienne.
Beaucoup de ces personnes déplacées, à en croire l'UNICEF, sont des enfants dont certains ne sont pas accompagnés, qui voyagent à pied ou sur des motos surchargées en direction de la ville de Goma et d'autres régions pour fuir les combats.
L'UNICEF appelle toutes les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international et à protéger les enfants en particulier.
« Les derniers combats ont un impact dévastateur sur les enfants et leurs familles. Ils ont été forcés de fuir leurs maisons (…) Alors que certaines personnes déplacées peuvent vivre avec des membres de leur famille, des milliers de personnes se sont retrouvées sans abri », a déclaré Jean Metenier, responsable du bureau de l'UNICEF à Goma.
Notons que c'est depuis plus de 6 mois que les hostilités ont repris entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenu par le Rwanda.
Vendredi dernier, des affrontements entre FARDC-M23 ont été signalés dans des villages environnants Rumangabo (groupement Kisigari), un des camps stratégiques de l'armée dans la région, à plus ou moins 50 km au nord de Goma, causant ainsi des déplacements massifs des populations de la région.
Moïse Dianyishayi