Le comité d'organisation de la deuxième édition du Festival Kongo River en partenariat avec la société brassicole BRALIMA et d'autres structures culturelles et environnementales, a convié la presse, le vendredi 4 novembre 2022 à Kinshasa, à une séance de restitution de la dernière organisation de cet événement.
L'initiateur de ce Festival, Vincent Kunda, a d'abord rappelé qu'il s'agissait d'une activité citoyenne à plusieurs résonance notamment touristique, artistique, écologique, économique et diplomatique, plaidant pour une prise de conscience collective quant aux enjeux liés non seulement à l'eau douce qui devient de plus en plus une ressource vulnérable, mais aussi à la protection de la nature en général.
Selon lui, la 2ème édition du Festival Kongo River a été un grand succès, tout en faisant savoir que les objectifs fixés au départ, ont été "largement" atteints.
À l'en croire, ce Festival qui s'appuie sur la contribution des experts scientifiques et artistes impliqués dans la protection, la sauvegarde et la valorisation du majestueux fleuve Congo et de son bassin versant, est devenu, en un temps record, l'un de grands événements populaires du pays.
« Cette deuxième édition a connu un franc succès en terme d'objectif poursuivi et d'engouement populaire. En effet, l'objectif de réunir plus de 5.000 festivaliers a été largement atteint puisque les trois journées de la partie festive chez Tintin à Kinsuka ont rassemblé plus au mois 6.000 personnes. Et ce succès, nous le devons essentiellement à la contribution généreuse tant matérielle qu'intellectuelle de nos principaux partenaires et sponsors sans oublier la bienveillance des autorités publiques ainsi que le concours des personnalités, notables et de toute l'équipe d'organisation », a déclaré Vincent Kunda.
Dans la foulée, le numéro un du comité d'organisation de ce Festival s'est indigné de la situation environnementale « précaire » de la RDC. Il a, de ce fait, lancé un cris d'alarme au gouvernement, afin que celui-ci mette en place une politique de gestion des déchets pour éviter qu'ils finissent dans les rivières.
« Malgré les campagnes de salubrité publique menées par les autorités étatiques, beaucoup de déchets finissent malheureusement dans nos rivières et cours d'eau à cause de l'insouciance d'une majeure partie de la population », a-t-il déploré.
Et d'ajouter : « Les dernières pluies qui sont tombées sur la ville de Kinshasa nous prouvent à suffisance que notre situation environnementale est précaire. Il est assez important de mettre en place une politique de gestion des déchets, la plus rigoureuse possible. Devons-nous nécessairement vivre d'autres grandes catastrophes pour mettre en cause notre incivisme écologique notoire ? Le gouvernement devrait prendre des décisions draconiennes afin de sanctionner les pollueurs petits, grands et gros ».
Notons qu'au cours de cette cérémonie, il était question de faire un rapport de toutes les activités organisées dans le cadre de la 2ème édition du Festival Kongo River tenu au mois de juin dernier, et primer les 5 lauréats du concours de poésie « dans les méandres du fleuve Congo ».
Christian Dimanyayi