Les représentants de la communauté Banyamulenge à Nairobi ont décidé de suspendre leur participation aux assises après des attaques rebelles qui ont visé leurs villages près de Minembwe-centre au Sud-Kivu.
Dans une lettre adressée à Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté d'Afrique de l'Est, ces derniers parlent d'au moins 7 de leurs membres qui ont trouvé la mort, en plus de 10 blessés à Gakangara, Muliza et Biziba. À les en croire, l'attaque a été menée par une coalition Maï-Maï le matin du mercredi 30 novembre 2022.
Ils regrettent que l'armée n'ait pas réagi pour repousser l'attaque et dénoncent un plan « qui vise à les effacer de la carte ethnique de la République démocratique du Congo ».
« Nous sommes dans le regret de vous annoncer la suspension de notre participation au processus de Nairobi 3. En cause, des attaques meurtrières de nos villages par la coalition Maï-Maï Bishambuke, Yakutumba, Ilunga Rusesema et le Red Tabata burundais. Les hostilités se sont passées à moins de 15 kms du QG de la 12e brigade d'intervention rapide basée à Minembwe centre », lit-on dans le document parvenu à 7SUR7.CD ce jeudi 1er décembre.
Consécutivement, les Banyamulenge demandent au gouvernement congolais et à Uhuru Kenyatta de condamner l'attaque et d'imposer une cessation définitive de ces actions meurtrières contre leurs villages. Ils appellent également les autorités congolaises et la Communauté d'Afrique de l'Est à neutraliser tous les rebelles étrangers dont les Red Tabata burundais puis exigent l'exclusion des négociations des assaillants qui ont attaqué les villages ainsi que la relève de la 12e brigade de réaction rapide basée à Minembwe.
À noter que les pourparlers de Nairobi 3 sont en cours depuis le lundi 28 novembre dernier. Une centaine de participants dont une cinquantaine de représentants des groupes armés venus du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika y prennent part.
Il s'agit d'une 3e phase d'un dialogue entre le gouvernement congolais et les milices congolaises pour tenter d'obtenir, par des voies pacifiques, le désengagement armé des groupes rebelles actifs à l'est du pays.
Isaac Kisatiro, à Butembo