L'Agence belge au développement (Enabel) entend militer contre les inégalités de droits et chances liées au genre en République démocratique du Congo. Elle tient, de ce fait, à renforcer l'autonomisation des femmes. L'objectif est d'arriver à une plus grande participation des femmes aux secteurs économiques, et d'innovation mais également numérique.
C'est dans ce cadre qu'elle a, à travers son Programme de renforcement des capacités opérationnelles par l'octroi des bourses (PRECOB), organisé à Kinshasa, du mois de juillet à décembre, un atelier de formation à l'intention des agents de 9 ministères de la RDC sur le genre et le suivi-évaluation et planification.
Les travaux facilités par IIIDev (structure belge) ont été sanctionnés, vendredi dernier, par la remise des certificats aux participants et la présentation des plans d'action genre par ces derniers en présence des secrétaires généraux de leurs ministères.
"Cette formation facilitée par Enabel, au travers de PRECOB, a visé le renforcement des capacités des agents de certains ministères, 9 au total, sur plusieurs thématiques dont principalement ici le genre et le suivi-évaluation. Sur le genre, il a été question de renforcer les différents responsables des cellules genre au sein des ministères à porter la question du genre dans la prise en compte du pilotage des ministères afin que la femme ne continue pas à être délaissée", a expliqué à la presse Christian Kasanji, manager du Programme PRECOB au sein d'Enabel.
La formation sur le genre a été suivie d'un accompagnement sur terrain qui a conduit à l'élaboration des plans d'action genre par les ministères concernés afin d'assurer l'inclusion du genre dans leur fonctionnement. La formation sur le suivi-évaluation et planification avait pour but de renforcer les Directions d'études et de planification desdits ministères sur comment concevoir et piloter toute la question de planification en prenant en compte la question du genre dans leurs ministères. Cela constitue un motif de satisfaction pour les participants.
"Les leçons apprises nous ont beaucoup aidés surtout de comprendre qu'est-ce que le genre et puis d'avoir les lunettes genre dans tout ce qu'on peut faire parce que le monde est évolutif. Ça nous a permis de pouvoir faire cette distinction entre le sexe et le genre. Donc, nous avons compris que la lutte continue, avec l'engagement de tout un chacun et la volonté, nous pouvons arriver à changer ce monde. Si je peux ajouter, la notion de la masculinité, ça nous a beaucoup aidé aussi. Nous devons basculer de la masculinité toxique vers la masculinité positive", s'est réjouie Kintambo Marie-Jaël, cheffe de bureau au Secrétariat général de la Coopération internationale/ministère des Affaires étrangères.
Les ministères du Plan, de la Coopération, de l'Agriculture, du Développement rural, de la Formation professionnelle, du Genre, de l'EPST (Enseignement primaire, secondaire et technique), de la Santé publique et de la Fonction publique sont les institutions qui ont été ciblées par cette formation sur le genre et le suivi-évaluation.
Prince Mayiro