Le coordonnateur de l'Agence pour le Développement du Numérique (ADN), Dominique Migisha, a visité, le vendredi 02 décembre 2022, les installations de l'usine de fabrication et d'assemblage des tablettes « Motema », située à Kinshasa.
Surpris de manière « agréable » par le professionnalisme de Dieudonné Kayembe, directeur général de la Start-up Flechtech et concepteur de cette marque, D. Migisha a salué « son intelligence et son patriotisme » parce qu'il apporte sa pierre à l'édifice pour la concrétisation de la vision du chef de l'État de faire du numérique un levier de croissance économique, d'intégration, de bonne gouvernance et de progrès social.
« L'entrepreneur Kayembe que nous saluons a tout simplement dit tout à l'heure qu'il a répondu à l'appel du chef de l'État. C'est la preuve que la vision du chef de l'État est aujourd'hui matérialisée de manière très brillante. Je pense que tous les Congolais doivent être fiers qu'un jeune congolais ait pu mettre en place cette première unité de production des tablettes dans notre pays. Là où nous avons l'intelligence et le patriotisme de l'ingénieur Kayembe, ce que cette tablette possède des applications congolaises qui sont mises en avant dans les domaines des échanges, l'éducation, etc. Lorsque vous achetez des tablettes étrangères, vous vous rendez compte qu'il y a déjà des logiciels étrangers qui viennent ici. La tablette Motema est d'une qualité supérieure avec les mêmes spécificités techniques et un service de garantie que les tablettes de marques étrangères », a affirmé le coordonnateur de l'ADN.
Le conseiller spécial du président de la République en charge du numérique a appelé le gouvernement à soutenir ce projet d'autant plus que c'est un premier pas vers la souveraineté économique du pays dans le domaine de nouvelles technologies.
« Nous ne sommes pas condamnés à tout importer. Nous ne sommes pas condamnés à faire en sorte que ce qui est produit ailleurs avec la richesse créée ailleurs soit importé pour que nous soyons de simples consommateurs. L'entrepreneur Kayembe nous démontre que nous sommes capables, avec notre intelligence, notre jeunesse et l'accompagnement financier du pouvoir public, de produire localement. Si nous sommes capables de produire des tablettes, ce que nous le sommes pour toute une série de choses. C'est un véritable appel au gouvernement que nous lançons aujourd'hui pour accompagner ce jeune entrepreneur en passant des commandes publiques des tablettes made in RDC dans le cadre de grands programmes nationaux notamment dans le domaine de l'éducation », a souligné D. Migisha.
En prélude de la mise en œuvre du processus de numérisation de la Présidence de la République, il a promis son implication pour l'utilisation des tablettes « Motema » par certains services de la plus haute institution du pays.
Tout en remerciant le coordonnateur de l'ADN, l'inventeur de la première tablette made in RDC a expliqué que son ambition est de doter la RDC d'une industrie technologique puissante.
« Notre vision est celle de doter la RDC d'une industrie technologique puissante capable de solutionner les différents problèmes qui touchent notre pays. Notre projet était d'abord de mettre en place cette structure pour répondre à la question de la production des tablettes localement. Présentement, notre objectif est d'arriver à produire annuellement 400.000 pièces. Nous voulons conquérir le marché congolais dans son ensemble. Il est important pour nous d'avoir le soutien de tous », a fait savoir D. Kayembe.
Les tablettes « Motema » sont sur le marché depuis près de 3 ans. Elles comportent des pochettes munies des panneaux solaires incorporés, un mécanisme pour contourner les difficultés récurrentes d’électricité en RDC afin de charger plus aisément l’appareil. Le principal atout de ce smartphone est d'offrir le programme scolaire congolais, où les élèves auront facilement accès aux cours. Par ailleurs, ces tablettes intègrent les 4 langues nationales du pays : le Lingala, le Tshiluba, le Kikongo et le Swahili.
Merveil Molo