UNIKIN : La création d’une « muraille verte en bambous de Chine » a été amorcée pour stopper les érosions et lutter contre le changement climatique 

Mardi 6 décembre 2022 - 08:32
Image
Droits tiers

A l’occasion de la journée nationale de l’arbre, célébrée le 5 décembre de chaque année, plusieurs bambous ont été plantés sur le site de l’université de Kinshasa, dans le cadre du projet « Muraille verte en bambous de Chine ». Ce projet a été lancé en août dernier par le comité de gestion de la première université officielle de Kinshasa, afin de lutter contre les érosions ainsi que le changement climatique.

Dans son discours, le recteur Jean-Marie Kayembe a signifié que l’UNIKIN a opté d’utiliser le génie de ses propres étudiants afin de lutter, au même moment, contre les érosions et le changement climatique.

« La journée de l’arbre est une consécration, particulièrement pour ce vœu de voir les congolais planter au courant de l’année 2022-2023 un milliard d’arbres. L’université de Kinshasa, fille aînée de l’enseignement supérieur et universitaire en RDC, a emboîté le pas. Elle emboîte le pas en proposant le génie de ses étudiants, particulièrement ceux de la faculté des sciences, département de l’Environnement, dans la lutte totalement écologique contre les érosions qui minent notre terrain à travers les bambous de Chine », a-t-il dit.

De son côté, le coordinateur de ce projet, Bertin Mbuya, a expliqué que le bambou a été choisi parce qu’il peut, à lui seul, stopper les érosions et lutter contre le réchauffement climatique.

« Ce projet muraille verte en bambous de Chine de l’université de Kinshasa va être une grande solution qui commence mais je l’espère qu’il ne va pas se limiter ici. Il va s’étendre crescendo sur la ville de Kinshasa et pourquoi pas sur l’ensemble du territoire national. Le choix du bambou n’était pas un hasard. Actuellement, le monde entier fait face au changement et localement l’université de Kinshasa est menacée par les érosions. D’où, il fallait faire d’une pierre deux coups. Donc lutter contre les érosions et en même temps contre le changement climatique. Suite à sa croissance rapide, ces bambous plantés vont stabiliser le sol par leur partie inférieure, alors que la partie supérieure va permettre de séquestrer le dioxyde de carbone, premier gaz à effet de serre », a-t-il expliqué.

Ce projet est financé par le Fonds forestier national (FFN). Pour son président du conseil d’administration, Gervais Rugenge, le projet pourra être répliqué ailleurs au cas où les résultats sont bons à l’UNIKIN.

Notons que l’ambassade de Chine à Kinshasa est l’un des partenaires dudit projet. Elle a été représentée à cette cérémonie par son conseiller économique XU Yuanjie. Souhaitant que la RDC devienne rapidement membre de l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (INBAR), dont le siège se trouve à Pékin, ce dernier a rappelé que le bambou a également des valeurs comestibles et économiques en plus de sa capacité de lutter contre le réchauffement climatique.

Bienfait Luganywa