Fonction publique : Les secrétaires généraux "mis à l'écart" par Lihau demandent au chef de l'État de leur rendre justice 

Mardi 3 janvier 2023 - 18:48
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Dans un mémorandum adressé au président de la Républiquece mardi 3 janvier 2023, les secrétaires généraux écartés lors de la récente mise en place faite par le vice-premier ministre de la fonction publique, Jean-Pierre Lihau, dénoncent plusieurs irrégularités qui auraient entaché cette procédure.

Selon eux, il s'agit entre autres du caractère sélectif de ces mises en place, considérées à tort comme générales par leur initiateur, le vice-premier ministre.

Dans ce mémo, ces anciens secrétaires généraux indiquent que certains de leurs collègues, pourtant intérimaires, sont restés en fonction alors qu'ils ne figurent pas dans les ordonnances qu'ils qualifient de « controversées » du 18 novembre 2022. C'est notamment au ministère du Plan, à la Recherche scientifique et à l'Aménagement du territoire.

Evoquant la géopolitique, ce document indique que certains territoires ont obtenu plus de 5 secrétaires généraux et d'autres aucun. Ils citent le territoire de Pangi dans la province du Maniema comme étant l’un des plus favorisés.

Ils se posent la question sur « quel soubassement le Jean-Pierre Lihau s'est-il appuyé pour procéder à la signature de la mise en place du 18 novembre 2022, alors qu'il existe des ordonnances de 20218 remplies d'irrégularités dont l’exécution avait été suspendue par la présidence de la République? ».

Ces anciens secrétaires généraux pensent que le vice-premier ministre de la Fonction publique a ignoré les instructions de la présidence de la République, notamment la lettre de 2020 de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, Désiré Casmir Kolongele, « suspendant la promotion et la nomination des agents de carrière de services publics au grade et à la fonction respectivement de secrétaire général et à la direction de l'administration ».

En outre, ces anciens responsables des administrations publiques disent que, non seulement qu’ils n’ont jamais été notifiés de leur « mise à l’écart », mais également certains parmi eux ont été remplacés par des personnes qui n'ont jamais exercé la fonction de secrétaire général.

Face à ces « irrégularités », ces hauts fonctionnaires de l’Etat sollicitent l’« implication personnel du président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions et chef de l'État, initiateur de l'Etat de droits, pour rétablir l'ordre dans l'administration publique, gage du développement d'un pays ».

Bienfait Luganywa