Depuis le jeudi 26 janvier 2023, le ministère de l’environnement et du développement, les administrations provinciales et locales, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers réfléchissent dans un atelier sur la problématique de gestion des déchets en République démocratique du Congo.
L’objectif principal de ces travaux de trois jours, selon les organisateurs, est de contribuer à l’amélioration du mécanisme de gestion des déchets en RDC grâce aux idées innovantes des participants et de trouver des solutions dans le cadre de l’économie circulaire, en mettant l’accent sur la politique nationale de collecte des déchets.
Dans son discours d’ouverture, la vice-première ministre de l’environnement et du développement a déclaré qu’il est urgent que les secteurs public et privé ainsi que d’autres partenaires mutualisent les forces afin de redéfinir les stratégies pour mieux gérer les déchets.
« Il y a urgence de réunir tous les acteurs et experts du domaine pour échanger et mettre en place un mécanisme conjoint de gestion des déchets en RDC. Il faut surtout mettre un accent particulier sur la manière de collecter les déchets, ce qui constitue un casse-tête aujourd'hui, comment procéder au triage et enfin au recyclage car les déchets sont devenus une matière première qui génère les finances dans le cadre de l'économie circulaire », a déclaré Eve Bazaiba.
La VPM a demandé aux participants d’établir une feuille de route qui va permettre au gouvernement de restructurer autrement la gestion des déchets sur l’ensemble du pays.
« A la fin de ces travaux, il faudra avoir une feuille de route prioritaire pour améliorer la gestion des déchets dans notre pays. Il s'agit d'un engagement de tous pour une gestion rationnelle de tous les déchets », a-t-elle demandé.
Et d’ajouter: « Les résolutions seront exploitées non seulement par le ministère de l'environnement mais aussi par tous les autres ministères concernés, notamment celui des infrastructures, de la santé, de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et habitat, ainsi que les provinces et les entités territoriales décentralisées et déconcentrées ».
Le taux d’accès à l’assainissement de manière globale sur toute l’étendue de la RDC est de 20%, selon le rapport de diagnostic du secteur de l’assainissement réalisé en 2018 par le ministère de l’environnement et du développement durable, avec l’appui de la banque mondiale.
En plus de déchets solides, la RDC connaît également un sérieux problème de gestion des eaux usées et des excretas ou substances rejetées hors organisme. La feuille de route de l’éradication de la défécation à l’air libre (DAL) mentionne que le taux moyen de cette pratique est de 11% sur l’ensemble du pays. Ce taux est de 4% à Kinshasa.
Bienfait Luganywa