La Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Elections (SYMOCEL) mène un plaidoyer auprès des parties prenantes au processus électoral dans le but de trouver les voies et moyens concourant à aplanir leurs divergences pour des scrutins crédibles, transparents, inclusifs et apaisés.
Dans cette quête de rétablir la confiance entre les uns et les autres, cette plateforme de la société civile est disposée à offrir ses bons offices pour que le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) qui a décidé de se mettre à l'écart du processus électoral en boycottant l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, y prenne part active.
C'est le coordonnateur national de la SYMOCEL, Me Patrick Ntambwe, qui l'a fait savoir le mercredi 15 février 2023 après avoir pris langue avec le secrétaire permanent adjoint de cette formation politique, Ferdinand Kambere.
« C'est un rôle que nous pouvons jouer. Je rappelle que lorsque le processus de désignation des animateurs de la CENI avait connu le blocage, la SYMOCEL était impliquée dans une mission de bons offices. Elle avait rencontré les différentes confessions religieuses afin de trouver un dénouement. Si les parties prenantes estiment à ce jour qu'on peut jouer ce rôle, nous sommes bien disposés. Aujourd'hui, il était d'abord question de recueillir les considérations du PPRD sur le processus électoral. Voir un parti politique comme le PPRD n'est pas être impliqué dans ce processus ne contribue pas à la consolidation de la démocratie. S'il y a des voies et moyens qui peuvent permettre à ce que le PPRD soit impliqué et si nous devons jouer un rôle dans ce sens, nous sommes disposés à le faire », a-t-il déclaré.
Me Ntambwe a expliqué que l'objectif de ces pourparlers était de saisir les considérations du parti politique cher à Joseph Kabila sur le processus électoral pour d'éventuelles recommandations.
« Nous avons recueilli la position du PPRD qui se dit ne pas être concerné par le processus électoral du fait qu'il n'y a pas eu de consensus dans la désignation des animateurs de la CENI. Pour le PPRD, ça demeure un préalable qui peut conditionner son implication effective dans la phase actuelle consacrée à l'enrôlement des électeurs ainsi que les phases à venir. Le PPRD fustige également la manière dont l'enrôlement se déroule avec des écarts injustifiés dans certaines zones. Cela présage un risque grandiose lorsqu'il sera question de traiter la loi sur la répartition des sièges », a indiqué le coordonnateur national de la SYMOCEL.
Il a, par ailleurs, annoncé que les rencontres sont en vue avec les responsables des autres formations politiques notamment l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS)/Tshisekedi.
« Nous allons continuer cette série de rencontres avec les autres partis politiques notamment l'UDPS, l'UNC, etc. Nous verrons également des membres du Gouvernement qui jouent un rôle important pour la régulation du processus électoral. Nous sommes de la société civile et nous jouons notre rôle en étant l'église au milieu du village », a-t-il souligné.
La semaine passée, la délégation de la SYMOCEL conduite par son coordonnateur national avait échangé avec des dirigeants de l'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. C'était toujours dans le motif d'harmoniser des vues pour des élections de qualité.
Merveil Molo