Contrat sino-congolais : « Il n'y a pas eu surfacturation dans les travaux d’infrastructures », (DG ACGT)

Dimanche 26 février 2023 - 22:31
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Nico Nzau, directeur général de l'Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) affirme qu'il n'y a jamais eu de surfacturation dans certaines infrastructures qui faisaient partie du contrat sino-congolais.

Réfutant le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur le contrat chinois, le directeur général Nico Nzau a précisé qu'avant avril 2008, toutes les infrastructures de la République démocratique du Congo étaient dans un très mauvais état. Il explique que c'était après la conclusion et la mise en œuvre des contrats chinois que la RDC connait une réussite dans la réhabilitation des voiries urbaines.

« Il faut reconnaître les forces de ce programme avec la Chine. C'est au moment où nous avions de problèmes de budget que les investisseurs chinois sont arrivés avec 3 milliards USD. C'est beaucoup parce que ces 3 milliards représentaient le budget de ce pays. Les entreprises chinoises se sont déployées vite avec leurs matériels. Tout constitue la force de ce programme », a fait savoir le DG de l’ACGT à la presse il y a quelques jours.

En effet, Nico Nzau confirme qu'avec cette somme d'argent, le projet sino-congolais était d'une certaine manière comme une caution morale pour rassurer d'autres investisseurs malgré quelques faiblesses enregistrées.

« Lorsque les chinois sont arrivés, on a pensé tout de suite à la création d’emplois (...) Avec les 3 milliards de dollars américains, ce programme sino-congolais était une caution morale pour rassurer d'autres bailleurs des fonds. L'argent arrivait mais il n'y a pas eu d'études », a-t-il ajouté.

Nico Nzau a aussi rejeté les accusations de l'IGF concernant la surfacturation du contrat sino-congolais. Il confirme qu'il n'y a jamais eu de surfacturation dans les travaux des infrastructures surtout que, a-t-il poursuivi, sa société voulait réaliser un travail de qualité.

« Au tout début, nous avons commencé à réhabiliter les routes par les portes d'entrées des matériels. Les matériels entraient par Kasindi, Zambie et Matadi. Ce sont les provinces qui étaient beaucoup plus dans les frontières qui voyaient beaucoup plus le projet. La deuxième phase consistait à ramener les réalisations dans les grandes villes. Et il fallait commencer à éparpiller en planifiant l'affectation des fonds par rapport aux autres projets structurants », a-t-il rassuré.

Pour confirmer ses propos, Nico Nzau a évoqué l'exemple de 114 millions de dollars américains de la réhabilitation de l'hôpital du cinquantenaire en achetant des matériels modernes et de qualité.

« Le problème avec l'hôpital du cinquantenaire, c'est le manque d'étude préalables qui se buttait également aux échéances politiques parce qu'il fallait faire quelque chose. On pensait qu'on utiliserait moins mais en sondant les structures, on a trouvé qu'il fallait renforcer les structures par les technologies nouvelles qu'on appelle des fibres carbones. C'est un hôpital moderne de niveau 5 pour éviter que les gens n'aillent en Inde se faire soigner. Les gens ont cru à la surfacturation. Mais il n'y a pas eu de surfacturation », a-t-il indiqué. 

Dans la foulée, le DG de l'ACGT a confirmé que les réalisations continuent à être faites à travers la République démocratique du Congo tel que le stipule le contrat sino-congolais dans différents secteurs dont les mines et les infrastructures. Des routes, des écoles, des hôpitaux, des forages de puits d'adduction d'eau pour les différents villages des congolais sont en cours de réalisation.

Jephté Kitsita