RDC : La société civile du Maniema et du Sud-Kivu plaide pour la relance de la production minière à Kamituga, Lugushwa et Namoya

Lundi 6 mars 2023 - 17:03
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Dans une déclaration écrite et publiée le lundi 27 février dernier et parvenue ce lundi 6 mars 2023, les mouvements de la société civile des provinces du Maniema et du Sud-Kivu ont plaidé pour la relance de la production minière dans les entitées de Kamituga, Lugushwa et Namoya.

Ces mouvements indiquent que les filiales du groupe Banro sont inactives depuis 2019. 

« Nos investigations auprès des Cours et Tribunaux révèlent que le Groupe Banro est assigné en justice depuis le 09 Décembre 2022 au Tribunal de Commerce de la Gombe sous RFC 150 par un créancier en conversion du règlement préventif à la liquidation pour cause de cessation de paiement dans les concordants leur accordés en 202. Nos enquêtes démontent que Strategos Mining and Exploration Group se présente comme repreneur depuis 2021, mais il n'a jamais mis les pieds sur les Sites de Lugushwa et Kamituga », déplorent-ils. 

Et d'ajouter : « Ils n'ont même pas commencé la moindre réhabilitation de la Mine active de Namoya; les 4 Sociétés du Groupe Banro ont intenté une action en suspicion légitime sous RR 1974 depuis le 13/12/2022. Mais la situation juridique demeure bloquée à la Cour d'Appel de Kinshasa-Gombe depuis plus de 60 jours ».

Face à cet imbroglio, la société civile « crie son impatience de voir des milliers de fils et filles du Maniema et du Sud-Kivu patauger dans un océan de misère économique et sociale alors qu'une Entreprise Banro en bonne santé leur aurait permis de vivre décemment ». 

En outre, les présidents de ces mouvements de la société civile demandent l'implication de la justice pour remédier à cette situation. 

« C'est en notre qualité de porteurs des doléances des Sans-Voix vivant dans les deux Provinces que nous exhortons la Justice Congolaise à faire diligence, en se prononçant dans le meilleur délai, sans tergiversation, pour d'une part, que les populations du Maniema et du Sud-Kivu connaissent, enfin, le véritable repreneur officiel et que, d'autre part, les créanciers régionaux, nationaux et internationaux soient désintéressés, en particulier les travailleurs du Maniema et du Sud-Kivu », exhortent-ils. 

Ces mouvements de la société civile disent avoir la ferme conviction d'avoir un repreneur ayant les capacités financières et managériales éprouvées pour relancer les mines. L'objectif, soulignent-ils, est d'arriver à un boom économique et social de leurs provinces.

Jephté Kitsita