La députée nationale Geneviève Inagosi Kasongo signe et persiste que la recommandation de révocation décidée contre le directeur général de la Société Nationale d'Électricité (SNEL), Fabrice Lusinde wa Lusangi, n'a pas de sens.
Lors d'une interview accordée à 7SUR7.CD à l'issue de la plénière du 12 avril dernier, la députée a rappelé que la SNEL étant une société soumise au droit OHADA, c'est à l'Etat, actionnaire unique, de répondre de sa gestion devant l’Assemblée nationale.
« S'il ne s'agissait que de faute de gestion, j'ai entendu parler de contrat de passation de marchés, mais pour ce genre de fautes il y a un Conseil d'administration dans lequel siègent d'ailleurs 3 députés ! Et c'est ce conseil qui valide le programme de la Direction générale et c'est donc à ce niveau là que ça doit se régler. En plus, la SNEL est une entité commerciale aujourd'hui régie par le droit OHADA. L'Etat est l'actionnaire unique, représenté par le ministre du portefeuille. S'il faut répondre, ce n'est pas au Gouvernement de répondre ? », s'interroge cette ancienne ministre du genre, famille et enfant.
Pour cette députée membre de l'opposition, il s'agit d'un règlement de compte politique dépourvu de toute logique pour se payer ce mandataire public.
« C'est juste parce que quelqu'un n'a pas voulu exécuter un recommandé pour un contrat qu'on veut lui régler des comptes. C'est seulement parce que quelqu'un n'a pas desservi en électricité la ville ou le quartier de quelqu'un, qu'on veut lui régler son compte parce qu'on a la possibilité de prendre la parole à l'assemblée ?... les problèmes de la SNEL sont d'ordre structurel que la révocation d'un DG ne réglera pas. D'ailleurs, celui qui doit le plus à la SNEL c'est l'Etat », a-t-elle regretté.
Notons qu'à la suite des recommandations votées à la plénière, le DG de la SNEL a été suspendu par Adèle Kayinda, ministre du portefeuille, mardi dernier.
MD