Devenu coutume depuis qu’il prédestine à la magistrature suprême de la Nation, le président de la République, Félix Tshisekedi a, une fois de plus, répondu à l’invitation des journalistes, le 3 mai 2023, à l’occasion de la 30e journée mondiale de la liberté de la presse.
Dans son discours, le chef de l’Etat a regretté la prolifération des discours tribalistes et séparatistes dans les médias alors que le pays est en plein processus électoral.
« (…) comme vous le savez, l’année 2023 est une année électorale qui, comme il peut l’être observé sous d’autres cieux, se conjugue par de fortes sollicitations des médias et par l’organisation de débats sur les plateaux télévisés ou sur toute autre plateforme médiatique. Malheureusement, force est de constater que ce contexte singulier revêt le risque parfois de concourir à la dissémination, dans la sphère publique, non plus de visions ou d’idéaux censés prôner le vivre-ensemble, mais plutôt de propos discourtois, discriminatoires voire d’invectives aux relents tribalistes et séparatistes, en méconnaissance des lois en vigueur dans notre pays », a regretté Félix Tshisekedi.
C’est ainsi qu’il a invité les journalistes à organiser des émissions qui permettent à leurs invités de s’attarder sur leurs programmes politiques en lieu et place des débats qui fragilisent la cohésion nationale.
« Je voudrais ici rappeler votre responsabilité dans l’encadrement de ces échanges et dans les dispositions qu’il vous convient de prendre pour éviter ces dérapages; mais aussi, vous exhorter à utiliser vos plateaux et vos différents médias pour favoriser un débat politique sain, lequel permettra à la fois à vos invités ainsi qu’à vos téléspectateurs, auditeurs et lecteurs d’être édifiés sur la nature des offres politiques leurs proposées sous forme de programmes et propositions par les candidats », a interpellé Félix Tshisekedi.
En outre, le président de la République a rappelé aux chevaliers de la plume et du micro qu’ils ont également des devoirs, et pas uniquement des droits.
« Je vous rappelle, une fois de plus, que l’exercice de la liberté de la presse vous confère des droits auxquels sont toutefois assortis, des devoirs. Cette liberté doit s’exercer dans les limites des prescrits des lois, du respect de la vie privée et de bonnes mœurs ainsi que des impératifs liés à la sécurité du pays », leur a-t-il rappelé.
Pour rappel, cette journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée au niveau national sous le thème « la liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la Presse pour une nouvelle dynamique ».
Bienfait Luganywa