Pour célébrer ses 30 ans d’existence, la faculté de communication sociale de l’université catholique du Congo (UCC) organise, du 24 au 26 mai, la 5e table ronde de la communication environnementale.
Cette 5e édition met un accent sur le problème de gestion des déchets électroniques, électriques et informatiques (DEEI) en République démocratique du Congo.
Le professeur Hilaire Mbiye, initiateur de ladite table ronde, a précisé que le choix a été porté sur ces types de déchets parce qu’on en fait pas beaucoup mention dans l’opinion par rapport aux déchets ménagers.
« Nous avons fait le choix de parler des déchets électroniques, électriques et informatiques parce qu’il fallait que les gens sachent que les congélateurs, ordinateurs, téléphones et autres sont des bons serviteurs et en même temps ils constituent un danger (…). Notre souci est de sensibiliser la population congolaise qu’il y a un danger dans la manipulation de ces appareils. C’est ainsi que nous allons chercher à réfléchir à trouver la solution non seulement pour ces déchets mais aussi pour les déchets ménagers », a expliqué ce professeur.
Et de poursuivre : « Nous attendons du pouvoir public une définition claire dans le domaine de la gestion des déchets électroniques, électriques et informatiques. C’est ce qui manque à notre pays. Il y a des lois, décrets et même des édits provinciaux qui contredisent la loi sur l’environnement. C’est pour palier à des telles difficultés que les travaux en ateliers vont tabler afin de formuler des recommandations à l’intention des parties prenantes qui interviennent dans la gestion des déchets dans notre pays ».
Représentant la ministre de l’environnement et du développement durable, le conseiller en charge des ressources en eau et assainissement, Didier Kabongo, a dit que le gouvernement attend de cette messe scientifique des recommandations pour améliorer sa politique de gestion des déchets.
« Cette table ronde concerne l’épineuse question de la collecte et traitement, plus spécifiquement des déchets électriques, électroniques et informatiques. C’est des déchets auxquels nous ne faisons pas allusion tout de suite et pourtant nous les produisons tous les jours. Chacun de nous a au moins un téléphone, nous avons des appareils électroménagers à la maison. La question à nous poser est de savoir ce que nous faisons de ces appareils après leur utilisation ? C’est autour de cette question que les scientifiques, les entreprises, les médias, les ONG et les étudiants vont discuter afin de formuler des recommandations au gouvernement pour améliorer sa politique de gestion des déchets », a-t-il dit.
A en croire plusieurs études, la République démocratique du Congo importe 26.100 tonnes d’équipements électriques et électroniques chaque année. Après leur utilisation, ces appareils qui sont pourtant recyclables, en grande partie, sont déversés dans la nature au mépris de la réglementation, des précautions sanitaires et environnementales.
Bienfait Luganywa