RDC - Épidémie de Monkeypox : Le Gouvernement et ses partenaires s’engagent à mettre en place des meilleures stratégies de riposte

Mercredi 7 juin 2023 - 10:21
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Au cours d’un point de presse conjoint tenu le mardi 6 juin 2023, les ministères de la santé publique, hygiène et prévention, de la pêche et élevage ainsi que celui de l’environnement et développement durable, se sont exprimés sur la situation alarmante de l’épidémie de Monkeypox en République Démocratique du Congo. 

S’appuyant sur les statistiques de la coordination Mpox qui font état de plus de 3.000 cas détectés depuis le début de cette année, le Gouvernement s’est dit préoccupé par l’évolution de cette épidémie dans le pays et le danger qu’elle représente pour la population. 

« La variole du singe, Monkeypox en anglais, causée par un virus transmis à l’homme par des animaux, le plus souvent des rongeurs, est le premier exemple en date de la multiplication des zoonoses. Il s’agit des maladies que les animaux vertébrés peuvent transmettre aux humains. Certaines finissent même par devenir spécifiquement humaines, à l’instar du Covid-19. Nous avons donc l’obligation de veiller à ce que l’épidémio-surveillance se fasse normalement », s’est exprimée la secrétaire générale au ministère de la pêche.

Cette évolution, a expliqué la coordination Mpox, est occasionnée par l’absence des Kits de prise en charge, mais également la faible implication de la communauté dans le processus de la lutte contre cette épidémie. 

Pour le docteur Jean-Jacques Muyembe, DG de l’INRB, parmi les causes des épidémies de Mpox, il y a également la disparition de l’immunité dans la population, les guerres successives parvenues en RDC notamment au Sankuru, la dépendance accrue des villageois sur les viandes de brousses et la croissance de la population. D’où il faut, a-t-laissé entendre, des mesures efficaces de riposte, notamment : 

- Renforcer la surveillance nationale de Mpox ;

- Mener des essais cliniques randomisés en recourant à des « antiviraux tel que tecovirimat (voir Tunda/Maniema et Kole/Sankuru), et des vaccins annuels de nouvelle génération tels que MVA, LC16M8 étant donné l’ampleur et la sévérité des cas actuels MPX en RDC. 

De ce fait, pour répondre efficacement à cette urgence sanitaire, le Gouvernement s’est engagé à mettre en place des stratégies en collaboration avec ses partenaires, dont USAID, Breakthrough Action, pour d’éradiquer l’épidémie de Mpox. 

« (…) Plusieurs défis restent à relever, notamment la surveillance de cas par cas qui n’est pas opérationnelle, le renforcement des capacités des acteurs de terrain, la recherche active des cas, la surveillance à base communautaire, le taux de confirmation au laboratoire qui reste faible, et les intrants de prise en charge de cas où des prélèvements qui sont quasiment inexistants. 

« Y égard de ce qui précède, le Gouvernement s’engage à plaider auprès du Chef de l’Etat, S.E Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et auprès du Premier-ministre, pour rendre effective la riposte à travers le pays, particulièrement dans les DPS de la Tshopo, de l’Equateur, de Kwango où nous avons enregistré les premiers cas importés de la Belgique, le déploiement d’une équipe conjointe multidisciplinaire et multisectorielle pour appuyer la riposte dans ces DPS, et enfin l’intensification de la communication et engagement communautaire à Kinshasa où quelques cas sont annoncés, et dans toutes les zones épidémiques », a fait savoir le SG adjoint au ministère de la santé, représentant du ministre. 

Par ailleurs, dans le cadre de la mission de sensibilisation de la population contre le Mpox, les outils ont été remis aux secrétaires généraux des ministères de la santé publique, hygiène et prévention, de la pêche et élevage ainsi que de l’environnement et développement durable, pour s’assurer de la réussite de ladite campagne. 

Christian Dimanyayi