RDC : 1er long-métrage congolais de fiction présenté au Festival de Cannes, le film « Augure » de Baloji en projection à Kinshasa 

Jeudi 22 juin 2023 - 19:29
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Le film « Augure » réalisé par le cinéaste congolais Baloji sera projeté pendant 3 jours à Kinshasa, capitale de la RDC. D'abord, ce jeudi 22 juin 2023 au Centre Wallonie Bruxelles, l'entrée est libre. Ensuite, le vendredi à l’institut français de Kinshasa. Le dernier rendez-vous aura lieu le samedi à l’atmosphère au Pullman Hôtel sur invitation.

Au cours d’une conférence de presse tenue ce jour à l’Academie des Beaux-Arts, l’équipe réalisatrice a souligné la particularité de cette œuvre cinématographique qui met en lumière la beauté et la complexité de la RDC, célébrant son peuple et sa résilience, et mettant l’accent sur l’importance de l’histoire et de la culture dans la formation de l’identité nationale. 

Pour Emmanuel Lupia, l’un des producteurs de ce film, Augure apporte un vent nouveau dans la sphère cinématographique congolaise et son succès met le cinéma congolais sur une bonne voie. 

« On est déjà content que ce film ait été tourné au Congo majoritairement par une équipe technique congolaise et le succès qu’il a eu permet au cinéma congolais de rayonner, on est très heureux pour ça. J’invite un maximum de personnes demain à l’Institut Français et ils pourront voir ce que nous sommes capables de faire avec notre talent, avec nos acteurs. Augure, c’est un film singulier primé au Festival de Cannes, ça dit tout sur sa qualité et sur la singularité de ce projet. Nous pouvons en être fier et moi j’invite un maximum de personnes à venir voir le film. Il y’a deux projections, ce soir à Wallonie-bruxelles et demain à l’Institut français. Ensuite, on va étudier les possibilités pour que le film sorte en salle le 15 novembre comme partout ailleurs au monde », a-t-il lancé.

Réalisateur de ce premier long-métrage congolais, Baloji a indiqué que ce film fait la promotion de l’unité nationale. 

« J’ai fait un film qui se passe dans une ville qui n’existe pas, mais qui est un mélange de Kinshasa et de Lubumbashi parce que c’est important de souligner que les Katangais ont toujours été en opposition avec Kinshasa par rapport au système. Je voulais inventer une ville qui n’existe pas, mais qui réunit l’Est et l’Ouest. Le message est qu’il faut s’aimer vivant. C’est une fierté que je veux partager avec nous tous congolais parce que c’est une fierté pour le cinéma congolais de dire que nous pouvons accéder à l’excellence dans le cinéma et ce n’est pas interdit », s’est exprimé le réalisateur. 

Fierté réitérée par un autre membre de l’équipe de production, Benoît Roland. Ce dernier a salué le talent du réalisateur de ce film. 

« C’est la rencontre avec l’artiste comme Baloji qui est fascinant. Il a beaucoup de talents, surtout sa volonté à raconter cette histoire ancrée dans le pays qui l’a vu naître et faire une vraie collaboration artistique entre les deux pays », a-t-il commenté.

Pour sa part, le directeur général de l’Academie des Beaux-Arts, Henri Kalama, s’est réjoui de la réussite de cette œuvre, fruit de la lucidité de son auteur. Au directeur général du Front de Promotion Culturelle (FPC) d'expliquer que le cinéma congolais doit se révéler tout en réaffirmant la volonté de son institution de financer tous les projets allant dans ce sens.

Premier long-métrage congolais de fiction présenté au Festival de Cannes, le film « Augure » du réalisateur Baloji avait obtenu le prix New Voice 2023. 

Christian Dimanyayi