Kinshasa : L’A.T.CO dénonce les violations des droits des travailleurs du secteur de commerce par des employeurs chinois, indo-pakistanais, libanais et ouest-africains

Lundi 10 juillet 2023 - 10:04
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Droits tiers

Au cours d’un forum d’échange dimanche 9 juillet 2023, l’Association des Travailleurs du Congo (A.T.CO) a dénoncé les violations des droits des travailleurs du secteur de commerce par des employeurs chinois, indo-pakistanais, libanais et ouest-africains. 

À en croire le président de l’A.T.CO Ngandi Belsi Abdul, les employeurs chinois, indo-pakistanais ou encore libanais ne respectent pas les lois du pays régissant ce secteur. 

« Nous sommes en train de réclamer le SMIG, le respect des heures de service, puis les maisons de placement. Nous sommes réunis aujourd’hui à cause de nos partenaires indo-pakistanais y compris les chinois, les libanais et les Ouest-africains. Ils sont en train de nous maltraiter. Ils ne respectent rien, même pas la loi de notre pays. Voilà pourquoi nous sommes en train de nous réunir entre nous travailleurs pour savoir comment nous pouvons faire pour sauver notre secteur », a-t-il déclaré. 

Payés à 1415 Fc le dollar alors que le taux de change nage entre 2450 et 2500 Fc, ces travailleurs sollicitent l’implication des autorités gouvernementales afin de stopper toutes ces pratiques maltraitantes pour ainsi leur permettre de jouir pleinement de leurs droits. 
 

Droits tiers

« Nous demandons au Gouvernement de nous aider en tant que travailleurs du secteur de commerce. La prise en charge d’abord, chez nous il n’y a rien qui est respecté. Au moment où je vous parle, le taux est à 2450 ou 2500 Fc mais on nous paye au taux de 1415 fc (1$). Nous sommes en train de dire à notre Gouvernement de nous aider pour sauver nos compatriotes », a déploré le président de l’A.T.CO.

Cette rencontre a également été une occasion pour ces travailleurs d’en savoir plus sur la démarche juridique à prendre en cas de non-respect des engagements par leurs employeurs, notamment la perception du décompte final en cas d’un licenciement abusif. 

Pour Maitre Georges Kopombo qui a animé cet échange sur les dispositions juridiques, il est important de mettre en place une structure qui sera chargée de suivre de plus près toutes les revendications et faire appliquer toutes les lois de la République, et cela, a-t-il soutenu, est une question de volonté de la part des autorités du pays. 

Christian Dimanyayi