Au cours d'un atelier de 2 jours, soit du 24 au 25 juillet 2023, les acteurs des Centres des Services Multisectoriels (CISM) de prise en charge des survivantes des violences basées sur le Genre (VBG) de la ville province de Kinshasa, et les délégués du ministère du Genre, famille et enfant, ont partagé les expériences acquises depuis la mise en place de ces centres en vue d'améliorer la réponse contre ce fléau.
Lancé par le conseiller du ministre du Genre, famille et enfant Christophe Baelengandi, cet atelier financé par le gouvernement coréen via les agences KOICA, PNUD et UNFPA, avaient pour objectif de renforcer les capacités des parties impliquées à travers les échanges et partages d'expériences.
Il s'inscrit dans le cadre du projet « prévention et réponse holisitique aux violences basées sur le Genre pour la consolidation de la paix sans les régions affectées par les conflits en RDC », étalé sur 5 ans, soit de 2021 à 2026.
Dans son allocution, Christophe Baelengandi a invité les partenaires à disposer des ressources en vue d'atteindre les bénéficiaires à travers les CISM .
« J'exhorte donc les partenaires techniques et financiers de mobiliser davantage les ressources nécessaires et travailler en étroite collaboration avec les différents mécanismes mis en place par le gouvernement, les organisations de la société civile afin de donner une réponse holistique de qualité aux survivants des violences basées sur le Genre », a-t-il lancé.
Sabine Woube, coordonnatrice du programme JAD (Justice, Autonomisation, et Dignité des femmes et jeunes filles) du PNUD, qui s'est exprimée au nom du représentant résident de cette agence onusienne, a souligné la nécessité de considérer la lutte contre les VBG comme "un des leviers stratégiques pour renforcer la capacité de la population congolaise d'être acteur de changement à tous les niveaux de la société".
Elle a, par ailleurs, salué l'implication du gouvernement congolais dans la lutte contre les VBG à travers le projet.
Il sied de noter que la proposition de la mise en place des CISM de prise en charge des survivants des violences sexuelles portée par l'ex-ministre du Genre Gisèle Ndaya Luseba a été validée en septembre 2022 au cours du conseil des ministres.
Ces CISM sont répartis dans les provinces de Kinshasa, Kananga et Sud-Kivu. A Kinshasa, on en compte 4 installés dans les hôpitaux partenaires. Les victimes reçues dans ces centres bénéficient d'une prise en charge juridique, judiciaire et psychosociale.
Christel Insiwe