La journée mondiale de lutte contre la traite des personnes a été célébrée, le samedi 29 juillet 2023, en République démocratique du Congo. Une cérémonie solennelle couplée à un atelier a été organisée dans la ville de Kinshasa, par la Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes, en partenariat avec l'agence américaine de développement (USAID) et l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette cérémonie a connu la participation de plusieurs personnalités notamment le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela, l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique en RDC, Lucie Tamlyn, et la coordinatrice du service spécialisé du chef de l'État en charge de la lutte contre la traite des personnes, Chantal Yelu Mulop.
Cette dernière a, dans son speech, martelé sur la mobilisation communautaire afin de sensibiliser contre les méfaits de la traite des personnes.
« La commémoration d'aujourd'hui est un appel à la mobilisation communautaire afin de sensibiliser un plus grand nombre de personnes possible pour que chacun de nous comprennent les méfaits de la traite des personnes et leurs conséquences humaine, sociale et économique un désastre au sein de notre communauté », a-t-elle déclaré.
Avant de poursuivre : « Cette commémoration est une occasion pour inviter les acteurs de première rang de sensibiliser la population sur cette violence grave des droits humains qui a déjà affecté plus de 50 millions des victimes à travers le monde. Cette pratique devient de plus en plus dangereuses pour les femmes, filles, des enfants, des personnes vivant avec handicap ainsi que des personnes de troisième âge. En RDC, la population, n'ayant pas l'information appropriée en cette matière, a tendance a banalisé le fait qui pourtant décime de milliers de milliers des compatriotes ».
Pour sa part, l'ambassadrice des USA à Kinshasa, Lucie Tamlyn, a salué les avancées enregistrées en RDC dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes.
« La lutte contre la traite des êtres humains est une lutte pour la dignité et la liberté des victimes. La traite des personnes vise les groupes les plus vulnérables de la société en vue de les exploiter et d'en tirer profit. Ce phénomène peut comprendre de nombreuses formes de travail forcé, notamment le recrutement d'enfants dans des groupes armés, l'exploitation des personnes forcées à se prostituer ou les cycles d'asservissement pour dettes dans les communautés minières pauvres », a souligné la diplomate américaine.
Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, a laissé entendre que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a fait de la question du respect des droits de l'homme son cheval de bataille.
« Nous avons la grâce d'avoir un président de la République qui fait du respect des droits l'homme son cheval de bataille et nous, en tant que membre du gouvernement, et avec ses collaborateurs au niveau du cabinet, nous travaillons pour la concrétisation de cela », a-t-il indiqué.
Le chef de mission de l'OIM a été représente à cette activité par Cyriaque Ntirandekura. Dans son allocution, il a rappelé que cette agence des Nations-Unies a aussi assisté plus de 100.000 personnes, victimes de la traite des personnes au cours de 25 dernières années. Il a appelé à une action commune et des partenariats solides mais également la vulgarisation de la loi sur la traite des personnes promulguée par le chef de l'État, en 2022, pour combattre ce fléau.
Il sied de noter que la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, édition 2023, a été célébrée sous le thème : « Chaque victime de la traite des êtres humains compte, ne laissez personne de côté ».
Prince Mayiro