RDC : La Banque Centrale relève son taux directeur de 11 à 25%

Mercredi 9 août 2023 - 12:08
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La question relative à la dépréciation du Franc congolais était au centre d'une réunion extraordinaire du Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale du Congo (CPM) présidée par Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneur de cette institution, le 08 qoût 2023 à Kinshasa.

Il était question pour le CPM d'évaluer l'évolution récente sur les marchés des changes et des biens et services dans le contexte économique général actuel au niveau tant national qu'international.

Il en ressort que l'environnement économique national au cours du troisième trimestre de l'année 2023 a été marqué par une accélération des pressions sur le taux de change et l'inflation causées par des chocs exogènes, l'économie de la RDC étant extravertie.
 
« Dans un contexte plutôt tendu, l'inflation et la dépréciation du Franc congolais se sont accélérées, particulièrement à mi-juillet. Le CPM a relevé qu'à l'instar de la situation dans tous les autres pays de la sous-région, ces perturbations continuent d'être tirées par l'impact sur les partenaires commerciaux de la RDC, des chocs extérieurs liés notamment à la guerre en Ukraine. L'economie nationale étant très dépendante des importations, elle est fortement affectée par ces développements extérieurs négatifs dont l'impact est renforcé par d'importants chocs internes  qui affectent la RDC, y compris la guerre à l'Est du pays qui continue d'exercer des fortes pressions sur le budget de l'État », lit-on dans le  communiqué de presse qui a sanctionné la réunion du CPM.

Celui-ci fait, cependant, remarquer que la dépréciation du Franc congolais s'est atténuée au cours de deux dernières semaines, à travers de nouvelles mesures correctives mises en œuvre dans la seconde moitié de juillet dans les domaines monétaires et budgétaires. L'amélioration de la coordination entre politique monétaire et budgétaire a, en effet, permis de mieux contenir les pressions sur les marchés des changes et sur celui des biens et services.

Au regard de la situation persistante des chocs exogènes et endogènes auxquels fait face la RDC, le CPM appelle à la vigilance dans la conduite de la politique monétaire tout en insistant sur le renforcement de la coordination des actions des politiques budgétaires et monétaires. Aussi, le CPM a décidé de relever le taux directeur de la BCC de 11 à 25% afin de resserrer davantage la politique monétaire et neutraliser tout excès de liquidité et mieux soutenir la stabilité macroéconomique.

Junior Ika