Le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) a intensifié ses interventions humanitaires dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri avec le déploiement d'une équipe d'urgence afin d'assurer une réponse plus efficace et à grande échelle.
Cela fait suite à l'activation du "passage à l'échelle" du système des Nations-Unies au niveau (L3) par le Comité permanent inter-agences (IASC), depuis juin 2023, pour répondre aux besoins non couverts de près de 5,7 millions de déplacés dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Dans ce cadre, l'UNFPA appuie le fonctionnement des cliniques mobiles, des structures sanitaires des différentes zones de santé , les espaces sûrs dans lesquels des services et informations sur la santé de la reproduction, les violences basées sur le genre et exploitation et abus sexuels sont offerts gratuitement aux femmes et filles déplacées et vulnérables.
Le vendredi 11 août dernier, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, l'UNFPA a présenté les résultats de ses interventions dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri. À en croire Ali Wanogo, coordonnateur des interventions, grâce à l'UNFPA, 37.371 personnes ont bénéficié des services et informations intégrés et vitaux en matière de santé sexuelle et reproductive et 5619 utilisent désormais la méthode de planification familiale.
Par ailleurs, a-t-il relevé, 1140 décès maternels ont été évités, 5297 naissances assistées par du personnel qualifié et 112 membres du personnel formés sur le paquet minimum des services initiaux pour la santé sexuelle et reproductive.
Sur la question des violences sexuelles basées sur le genre, Ali Wanogo a noté que 11.400 personnes ont bénéficié de l'information et accédé aux services de santé sexuelle et reproductive des adolescents, 10.850 ont été atteintes avec des kits de dignité référence et 2947 femmes et filles victimes de VBG ont eu accès aux services multisectoriels (médicaux, psychosociaux, juridiques).
Le représentant-pays adjoint de l'UNFPA, Kenneth Ehouzou, a souligné la quintessence de cet échange avec la presse sur les actions humanitaires de son organisation. Il a ensuite encouragé les journalistes à participer au concours "Prix média Henriette Eke" dont le thème de la 2ème édition, est centré sur les VBG, en vue de contribuer à la sensibilisation des communautés contre ce fléau qui constitue une atteinte grave aux droits humains et particulièrement aux droits de la femme.
"L'information dans les situations d'urgence est essentielle et fait partie intégrante de toutes les activités humanitaires. Nous nous engageons à fournir des informations opportunes et fiables aux médias et au grand public, y compris les décideurs et les pays donateurs pour sauver la vie des femmes, des filles et adolescents affectés par la crise de l'Est. C'est dans d'ailleurs l'objectif poursuivi par la présente rencontre avec les membres de la presse nationale et correspondants des médias internationaux, qui constituent des vecteurs et des canaux par excellence de l'information", a-t-il déclaré.
Pour s'imprégner des interventions humanitaires de l'UNFPA, les journalistes et le staff de cette agence onusienne ont effectué une descente dans le site des déplacés de Bulengo situé dans la ville de Goma. Sur place, ils ont visité une clinique mobile et un espace sûr où les services et informations sur la santé de la reproduction et les VBG sont offerts gratuitement. Par la même occasion, le numéro 2 de l'UNFPA-RDC a remis des kits de dignité aux femmes du camp des déplacés de Bulengo.
Prince Mayiro