Les mandataires publics prennent part à un séminaire sur la gestion responsable des deniers publics depuis le mercredi 16 août 2023.
Une initiative de la
cellule d’innovation et de changement des mentalités de la présidence de la République en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC).
« Changeons nos mentalités pour un Congo nouveau », tel est le thème retenu pour cet atelier qui va se clôturer ce jeudi.
L'IGF, représentée par son chef de service adjoint Victor Batubenga, a exposé sur la gestion des finances publiques, devant les directeurs généraux, les PCA et autres hauts cadres des entreprises du portefeuille de l’Etat et des établissements publics.
L'intervention de Victor Batubenga s'est axée sur la nécessité de la contribution significative des structures de l’Etat au budget. Il a illustré son exposé par la chute dégringolade de la contribution des entreprises et établissements de l’Etat au budget du pays.
« En 1984, les entreprises de l’Etat ont contribué au budget à hauteur de 36% et malheureusement en 2021, c’était à 0,24%. D’où, la responsabilité des actuels mandataires de recadrer entre autre le budget en investissement ainsi que l'observance stricte de bonnes pratiques de gestion financière pour arriver à inversser la tendance de la courbe d'apport au budget du pays », a-t-il indiqué.
En outre, Victor Batubenga a prôné la sagesse de l'homme prudent par le dicton « mieux vaut prévenir que guérir ».
Victor Batubenga a également évoqué les raisons du lancement de l’encadrement des établissements et entreprises publiques par l’IGF. À l'en croire, l’objectif poursuivi est que la bonne gouvernance soit enracinée par la fiscalisation de tous les fournisseurs et prestataires de l'État, ainsi que les différentes collations payées aux différents agents.
Le coordonnateur de l'APLC, organisatrice de cette activité, a quant à lui, appelé les entreprises et établissements publics à impacter par leur travail la gestion financière pour plus de résultats positifs.
À titre illustratif, Thierry Mbulamoko est parti de l’exemple de la contribution sans pareil au budget de l’Etat ou encore à l’effort de guerre contre le Rwanda vers les années 1999. Il a, cependant, tenu à responsabiliser les gestionnaires des entreprises et établissements publics sur leur rôle dans le développement du pays.
Depuis plusieurs décennies, a-t-il soutenu, les mauvaises pratiques dans la gestion de la chose publique ont, d’une part, privé l’Etat de ses moyens d’action, et d’autre part, elles ont insidieusement conduit à une sorte d’assimilation des politiciens et des mandataires publics à des « corrupteurs », « des corrompus », « des détourneurs », « des voleurs».
« Cet atelier est une occasion pour les mandataires de se retrouver, non seulement pour une formation ou un séminaire, mais aussi et surtout pour parler, en toute franchise, et sans langue de bois, au sujet des maux qui minent la société congolaise et privent le trésor public de ses moyens. Je cite la corruption », a rappelé Thierry Mbulamoko.
Cet atelier est un rendez-vous qui permet aux gestionnaires d’être sensibilisés sur le changement de comportement afin de lutter contre les mauvaises pratiques observées dans la gestion des deniers publics.
Jephté Kitsita