À 4 mois des élections générales, le Reporter Sans Frontière (RSF) a, dans un rapport publié le lundi 21 août 2023, peint un tableau sombre sur la liberté de la presse en République démocratique du Congo.
Choqué par les attaques à répétition contre les journalistes couvrant le processus électoral, RSF appelle la classe politique à respecter le rôle crucial des médias.
« Chaque jour compte son lot de violences contre les journalistes en RDC. C’est devenu très inquiétant, d’autant que certaines attaques sont le fait d'acteurs politiques ou de leurs soutiens. À 4 mois des élections, la classe politique doit respecter le rôle crucial des médias. Pour prévenir et empêcher tout type d’attaque contre les journalistes...», a déclaré Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.
Pour mettre fin à cette situation vis-à-vis des chevaliers de la plume, RSF invite les autorités congolaises à prendre des mesures immédiates pour protéger le travail des médias, essentiel au processus démocratique.
« RSF invite les autorités à émettre et diffuser largement une déclaration publique à l’ensemble des candidats et partis en lice, ainsi qu’aux forces de l’ordre, pour rappeler que les médias et les journalistes sont essentiels au processus démocratique et que quiconque porte atteinte à leur intégrité ou entrave leur droit d’informer et celui des citoyens à être informé, devra faire face à la loi », poursuit-il.
Dans son rapport, RSF révèle que depuis le mois de juillet, au moins 7 journalistes ont été attaqués par des acteurs politiques de tous bords, établis dans la capitale Kinshasa ou à Kananga.
À l'en croire, ces incidents mettent en lumière un contexte pré-électoral tendu, qui compromet la sécurité des journalistes.
Roberto Tshahe