RDC : Des stratégies arrêtées pour augmenter le taux d'utilisation des contraceptifs modernes à 25% d'ici 2025

Samedi 16 septembre 2023 - 11:56
Image
Droits tiers

Ouvert le 13 septembre, l'atelier de réflexion sur les interventions phares pour augmenter la prévalence contraceptive moderne en RDC s'est clôturé le 14 septembre 2023. Des acteurs du secteur ont arrêté des stratégies devant permettre de rehausser le taux d'utilisation des contraceptifs modernes à 25% d'ici à 2025, conformément au Plan stratégique à vision multisectorielle de la planification familiale 2021-2025.

Ce fut un moment des échanges intenses au cours desquels différents acteurs issus de différentes provinces de la RDC, ont partagé les expériences et bonnes pratiques. Ces bonnes pratiques sont répertoriées et seront placées dans un document commun qui servira désormais de boussole devant guider les efforts du gouvernement, des acteurs de la société civile et des partenaires, parmi lesquels la Banque mondiale et l'UNFPA, dans leurs efforts à augmenter la prévalence contraceptive en RDC.

Clôturant ces assises au nom du ministre de la Santé, la directrice du Programme National de la Santé de la Reproduction, Anne-Marie Tumba, a insisté sur l'importance de la planification familiale dans la réduction des décès maternels.  À l'en croire, parmi les bonnes pratiques rétenues figure l'importance de veiller à l'implication des hommes dans la planification familiale. 

Les participants ont aussi retenu l'importance de la sensibilisation, de bien discuter avec les gens sur le bien-fondé des méthodes contraceptives. Répondant à une question, Anne-Marie Tumba a affirmé qu'il n'existe pas de meilleure méthode contraceptive par rapport à d'autres. Toutes se valent et à chacun de choisir ce qui lui convient, a-t-elle martelé. 

"Nous avons retenu que nous allons avoir les recommandations officielles quand le groupe de travail va terminer.  Ensemble, à travers le Comité technique multisectoriel de la planification familiale, nous allons nous tenir la main pour plus de redevabilité en nous retrouvant rapidement et en renforçant tous les groupes thématiques qui existent pour pouvoir booster plus haut notre prévalence et atteindre les objectifs de notre plan stratégique", a déclaré Anne-Marie Tumba. 

Et de poursuivre : "Nous nous sommes retrouvés durant deux jours des travaux, le gouvernement, les partenaires, les organisations de la société civile, ainsi que les jeunes, tous autour de la planification familiale. Dans notre pays, nous avons des taux de croissance annuels de 3,2 %. On a en moyenne 6 enfants par femme. Ce qui est énorme. Nous avons réfléchi et sorti les stratégies qui vont nous aider mettre en commun toutes les bonnes pratiques pour mieux accompagner les femmes". 

Cet atelier a été organisé par le centre de recherche Patrick Kayembe de l'Ecole de santé publique de l'Université de Kinshasa. Prenant la parole à la cérémonie de clôture, le directeur de cette école, le professeur Désiré Mashinda, s'est réjoui du fait que son établissement, connu dans l'enseignement, s'emploie de plus en plus dans le service à la communauté, à travers notament des recherches à forte valeur sociale. 

"C'est dire que l'Ecole de santé publique est prête à mettre à votre disposition, vous qui êtes dans les réalisations des activités de santé, toute son expertise, pour la formulation, l'écriture, et même le suivi et évaluation de vos projets afin de vous aider à atteindre les objectifs que vous vous êtes assignés", a-t-il indiqué. 

Soulignons que la RDC n'a pas atteint l'objectif assigné dans le Plan stratégique 2014-2020 qui projetait une prévalence contraceptive de 19% en 2020. À ce jour, le pays affiche un taux d'utilisation des contraceptifs modernes de 15 % et s'engage à ramener cette prévalence à 25 % d'ici 2025, conformément à son Plan stratégique à vision multisectorielle de la planification familiale 2021-2025.

ODN