L’Institut Africain de Leadership Agricole (AALI) a organisé du 19 au 20 octobre 2023, un atelier de « haut niveau » sur les technologies pour la transformation de l’Agriculture Africaine (TAAT), à Kinshasa, capitale de la RDC.
Ces assises qui ont réuni plusieurs acteurs clés congolais et étrangers de ce secteur, sous le « haut » patronage du ministre de l’agriculture, M. José Mpanda Kabangu, avait pour objectif d’offrir un cadre de réflexion sur des mécanismes qu’il faut mettre en place pour permettre aux agriculteurs de la RDC d’accroître leurs productivités.
« Nous sommes ici pour travailler ensemble avec tous les partenaires dans ce domaine de l’agriculture. C’est juste pour la cause qu’il y’a beaucoup de parties qui sont affectées dans ce domaine de l’agriculture. Ici on parle du secteur public, du secteur privé, on parle des fermiers et de tous ceux qui sont intéressés, même des ONGs qui sont impliquées dans ce service. Au niveau international, l’organisation ainsi que le groupe de recherches ont découvert certaines technologies qui vont aider les agriculteurs ainsi que les autres organisations à améliorer leur travail d’agriculteurs. Et nous avons, en partenariat avec certaines banques internationales, y compris la Banque Mondiale, essayé de voir comment est-ce que nous pouvons faire part au gouvernement congolais, comment faire pour travailler ensemble afin de promouvoir les technologies qui vont également aider les agriculteurs de la RDC », a dit Chris Okafor, Directeur Général d’AALI.
Déjà expérimentées dans certaines zones du pays, les TAAT, à en croire les dires du DG C. Okafor, fonctionnent de la plus belle des manières ainsi, les agriculteurs congolais doivent saisir cette occasion.
« Ces technologies ont déjà commencé à être utilisées ici en RDC et fonctionnent très bien. Maintenant la bonne opportunité est arrivée pour que nous puissions, ensemble avec ceux qui l'ont déjà testé, et les uns qui peuvent aussi demontrer aux autres que cette technologie fonctionne efficacement, aidera énormément », a-t-il dit.
Une initiative amplement louée et saluée par les agriculteurs congolais, qui ont exprimé leurs souhaits de voir celle-ci aller jusqu’au bout.
Notons que dans le cadre de cet atelier dont le thème principal était « TAAT en RDC : Pour un système semencier efficace et mise à l’échelle des technologies performantes pour la transformation de l’agriculture congolaise », un panel a eu lieu ce vendredi, au cours duquel plusieurs opérateurs de ce secteur ont présenté leurs analyses et recommandations pour le développement de l’agriculture en RDC. La plus grande recommandation est la promulgation d’une loi qui va réglementer ce secteur et permettre d’avoir un système semencier efficace, tel que souhaité par les agriculteurs et les parties prenantes.
« Personnellement, pour les 5 ans qui viennent de s’écouler, et d'après d’autres agriculteurs, pendant votre mandat, avons dit que ça ne nous touchait pas. Ça ne touchait pas notre intérêt. L’occasion est là, je sais que vous n’avez pas beaucoup de temps, si vous nous offrez cette loi, ça sera une grande contribution à la Nation. Le meilleur des cadeaux que votre mandat va nous offrir, S.E.M le Chef de l’Etat qui nous suit, à nous les agriculteurs », a plaidé au nom des agriculteurs, Lydiane Nabami, PCA de COPAGL.
Intervenant à ces assises en tant que panéliste, le député national Elvis Muturi a réaffirmé l’engagement de l’Assemblée nationale de donner satisfaction à la plaidoirie des agriculteurs.
« Lors du Forum sur l’agro-business, les Présidents de deux chambres du Parlement ont été invités et on leur a posé la question, s’ils garantissaient qu’avant la clôture que cette loi allait sortir du Parlement pour être soumise au Président de la République. Les deux Présidents ont promis de le faire », a-t-il dit.
Des assurances également réitérées par le sénateur Laddy Y. Senga, qui a dans son propos, promis de faire parvenir le rapport de cet atelier au président du Sénat.
« Soyez rassuré que le président de ma Chambre, l’Honorable Modeste Bahati, un économiste de renom, un cultivateur aussi, cet après-midi, aura le rapport de cet atelier, et je sais qu’il a une oreille attentive quant en ce qui concerne les agriculteurs. Je reste aussi confiant que mon aîné va faire aussi le plaidoyer de la même manière auprès du Président de l’Assemblée nationale qui, lui aussi est un champion de la masculinité positive, pour que le plaidoyer qui a été fait ici puisse nous permettre d’accélérer, et que ce qui bloquait puisse être décanté le plus rapidement possible et que nous amenons sur la table du Premier citoyen de la République », a rassuré L. Senga.
Les participants à cet atelier ont exprimé la nécessité de mettre en place cette loi, le plus tôt possible pour permettre aux agriculteurs de bien remplir leur mission.
Christian Dimanyayi