Accusée par l’ONG Global Witness d’avoir notamment exporté illégalement du bois vers la Chine entre juin et décembre 2022, la société forestière COKIBAFOD réfute toutes les accusations en bloc. Ceci en réaction au rapport publié récemment par cette ONG basée à Londres, en Angleterre.
Pour COKIBAFOD qui a tenu une conférence de presse à Kinshasa le lundi 6 novembre 2023, Global Witness qui n’a pas de bureau en RDC n’est pas à sa première tentative de compliquer la commercialisation du bois congolais sur le marché international.
« Global Witness n’est pas dans son premier simulacre en accointance avec quelques ONGs locales qui l’ont induit en erreur pour des affirmations tronquées dans le seul but de rendre difficile la commercialisation du bois de la RDC sur le marché international », a déclaré Guillain Kikudji, représentant de COKIBAFOD.
Quant à l’illégalité de ses concessions forestières évoquée par Global Witness, COKIBAFOD parle d’un « oubli intentionnel » par l’ONG d’une ordonnance du Conseil d’Etat qui reconnaît la légalité de ses concessions.
« Curieusement et contre toute attente, Global Witness garde silence et ne fait aucune allusion à l'ordonnance du Conseil d'Etat prise en premier et en dernier ressort sous ROR 433 du 29 juin 2022 ayant entrainé l'annulation de l'arrêté ministériel n°015/CAB/VPM-MIN/EDD/TSB-PDK/02/2022 du 05 avril 2022 portant suspension des contrats de concessions forestières d'exploitation et de conservation illégalement octroyées. Cette ordonnance fut publiée au journal officiel n°17 du 1er septembre 2022. La question est de savoir si l'oubli d'évoquer l'ordonnance du Conseil d'Etat n'était pas fait à dessein pour désorienter les lecteurs qui vont se rendre compte que le fameux rapport était incomplet et partial ? », s’est interrogé le représentant de COKIBAFOD.
En ce qui concerne ses permis de coupe, COKIBAFOD dit qu’ils étaient tous valides pendant la période épinglée par Global Witness. Rien donc ne pouvait l’empêcher d’accéder à ses ressources.
« En reconnaissant que la concession 001/20 n'a aucune ambigüité juridique et que laprolongation de permis de coupe dans cette concession reste valable, Global Witness se rend bien compte que les allégations sur l'abattage illégal ne serait qu'un alibi pour saper l'image de la RDC et de son bois vers le marché international. (…) Dès lors qu'un concessionnaire détient son titre forestier, un permis de coupe du bois d'œuvre ou une prolongation de permis lui est accordée, aucun problème ne pouvait l'empêcher d’accéder à la ressource. Il y a lieu que Global Witness sorte du sensationnel, obtienne des informations complètes auprès de ses affidés et ne pas tomber dans la chimère », a-t-il ajouté.
Pour clore, le représentant de COKIBAFOD dit que Global Witness devrait cesser de faire la promotion du néocolonialisme. Il ne lui appartient pas de dicter à la RDC comment traiter avec les investisseurs.
« Sans se jeter dans une polémique sur les investissements forestiers chinois dans le monde, il y a lieu de savoir que l'Etat congolais encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers, telle que garantie par la constitution de la RDC en son article 34 alinéa 3. Nous ne pensons pas que ça soit une ONG, Global Witness soit-elle, qui doit guider la politique des investissements ou faire le choix des investisseurs pour la RDC. Global Witness devrait, plutôt, se réserver et éviter de faire la promotion du néocolonialisme », a conclu Guillain Kikudji.
Il a fait mention de plusieurs infrastructures réalisées par sa société dans le cadre des clauses sociales signées avec les communautés, notamment une route de près de 50 km dans le secteur de Losanganya, dans la province de l’Equateur, un pont jeté sur la rivière Mongala, une école construite dans le village Ngale et un centre de santé construit dans le village Moweya, le tout dans la province de la Mongala.
Bienfait Luganywa