Dans une interview à 7SUR7.CD le mercredi 29 novembre 2023 à Kinshasa, Damon WILSON, président de National Endowment for Democracy (NED), une ONG internationale de promotion de la démocratie, a affirmé qu’il est venu en RDC à la veille des élections dire aux candidats et aux autorités d’éviter la violence, de donner au peuple congolais l’opportunité de se choisir son destin à travers des élections plus crédibles que celle passées et dont les résultats doivent être respectés.
"Je suis ici, parce que c'est un moment important, et je suis ici pour écouter ce que nos partenaires pensent de la situation et de souligner aux candidats l'importance de donner au peuple l'opportunité de choisir leur destin. Ça doit être une élection plus crédible qu'on a eue dans le passé, une expérience qui reflète la volonté de la population congolaise et un résultat qui est bien respecté. Mais c'est aux candidats et aux autorités d'éviter les violences (...) il y a déjà beaucoup de conflits et violences dans le pays. Et ça (campagne électorale, ndlr) c'est une période de pression, c'est normal. Mais il y’a une responsabilité qui est plus grande que n'importe quel candidat ou un parti politique. Il y a l'avenir du pays qui est plus important", a-t-il déclaré.
Damon WILSON a souligné que l’engagement de NED en RDC est d’abord historique (depuis 32 ans), qu’il est sur du long terme et non ponctuel en raison des élections. Cet engagement est dicté notamment par la guerre dans l’Est, les violences sexuelles et la corruption.
"D'abord, notre message c'est l'engagement à long terme. On n'était pas là seulement pour les élections même si ç’est des élections parfaites. Il y aura encore beaucoup de problèmes ici. L'investissement de NED c'est du long terme surtout à cause de la guerre et la violence sexuelle. C'est l'investissement pour les congolais dans la gestion des ressources naturelles, de lutter contre la corruption. C'est pour soutenir l'engagement des citoyens dans le processus démocratique et en plus c'est de soutenir la société civile engagée dans les élections. La perspective est beaucoup plus grande », a-t-il expliqué.
Il a déploré le manque de confiance des parties prenantes au processus électoral.
Après avoir rencontré notamment les missions d’observation électorale, MOE CENCO-ECC, SYMOCEL, la CENI, il compte rencontrer les candidats à la présidentielle.
GMM