Appel à l’application de l’article 64 de la constitution : « Le peuple s’est pris en charge par les élections » (Mfumu Difima)

Vendredi 29 décembre 2023 - 13:56
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Sa majesté Nfumu Difima Ntinu pense qu’il n’y a pas de raison pour appeler à l’application de l’article 64 de la constitution après la tenue des élections générales en République démocratique du Congo. 

Dans un entretien avec la presse, jeudi dernier, au Centre Bosolo où s’effectue la publication des résultats partiels de la présidentielle, ce roi Kongo a affirmé que le peuple Congo s’est déjà pris en charge en votant pour ses nouveaux dirigeants à travers les derniers scrutins.

« Mais le peuple s'est pris en charge par les élections. Je pense que c'est une autre contradiction. On doit être clair et ça j'aimerai un peu expliquer. C'est d'ailleurs là la crainte parce-que nous assistons à une forte mobilisation dans le Grand Katanga, je vais même rappeler que nous avons eu un évêque qui a eu à reunir l'ancien président, sénateur à vie, Kabila, avec Katumbi, pour essayer de créer une unité du Katanga. Et rajouter à cela, nous avons connu des perturbations, des dégâts des dernières minutes, on a vu des populations s'embraser dans des affrontements. Nous avions également suivi ce langage qui a voulu isoler la province et cela a été exprimé par les chefs coutumiers qui ont fait la déclaration claire de dire : nous nous sommes pour Katumbi », a déclaré le président du Forum des autorités traditionnelles africaines et de l’Union africaine (UA).

Mfumu Difima Ntinu appelle les uns et les autres à l’apaisement.

« Il faut savoir apaiser les choses, c'est un jeu qui a été joué », a exhorté cette autorité coutumière.

Après la tenue des élections, le camp Katumbi et le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila ont appelé à l’annulation des élections, car entachées de plusieurs irrégularités. Faute de quoi, ils appellent la population à appliquer l’article 64 de la constitution dont l’alinéa 1 stipule que : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente constitution ».

Prince Mayiro