Les activités scolaires peinent à reprendre dans plus de 20 écoles de la commune de Mangina, milieu se trouvant sur la route nationale numéro 44, Beni-Mambasa, au Nord-Kivu.
La situation est consécutive aux échauffourées observées dans ladite commune ces derniers jours entre les éléments des FARDC et des jeunes manifestants se réclamant appartenir au groupe Wazalendo.
Dans toutes les écoles de la place, les portes restent fermées depuis le lundi 08 janvier, date officielle de la reprise des cours sur toute l'étendue de la République.
Pour certains chefs d'établissements contactés par 7SUR7.CD ce mardi 09 janvier 2024, les enseignants et élèves ont quitté la commune et ont pris la direction de Beni ville pour les uns, et la province de l'Ituri pour les autres.
"Pas de reprise de cours jusqu'à présent dans plus de 20 écoles primaires et secondaires à Mangina. La situation est toujours tendue dans la commune. Ce mardi, nous avons voulu ouvrir les portes afin de voir comment reprendre avec les activités. Hélas, nous avons été contraints par les éléments de sécurité qui sont visibles par-ci par-là dans les différents artères de la commune. Dans mon école par exemple, je me suis retrouvé seul dans la concession. Et les élèves, et les enseignants, tous sont absents", a rapporté à 7SUR7.CD, Muhongya Kizito, préfet de l'Institut Masimbembe, une école officielle de la place, dans un entretien téléphonique.
Pendant ce temps, les élèves des humanités qui venaient d'entamer le stage dit remédiation selon le calendrier scolaire de l'année en cours, se sont dispersés dans les milieux environnants abandonnant cette étape très importante.
"Il y avait déjà des élèves stagiaires dans plusieurs entreprises de la place. Après le constat, tous ont fui et on ne connaît pas leur destination. Que les autorités voient comment finir avec ce conflit qui pénalise les apprenants qui courent derrière le calendrier qui compte 222 jours", a exhorté Riguene Dutsuma, responsable de l'Institut Ahadi à Mangina.
Pour rappel, depuis le week-end dernier, la tension est restée vive dans la commune de Mangina.
Selon des sources officielles et de la société civile, l'incompréhension entre les éléments des FARDC et les jeunes dits Wazalendo est à la base de la paralysie des activités. Mardi dernier, 6 personnes sont décédées sur-le-champ après des affrontements.
Alphonse Muderwa