Tentative de coup d'État : la Lucha craint la restriction des droits civiques

Lundi 20 mai 2024 - 11:52
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Droits tiers

Réagissant au sujet du  coup d'État manqué du dimanche19 mai dernier au palais de la nation, le  mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s'insurge contre cette manière de vouloir prendre le pouvoir par la force.

 Elle s'interroge, cependant, sur la manière dont ces agresseurs ont pu s'introduire au palais de la nation au regard de la sécurité qu'on y trouve.

" La facilité avec laquelle les assaillants ont assiégé le haut lieu des institutions politiques du pays suggère une possible complicité au sein de l'appareil de l'État. Par ailleurs, cet incident soulève de sérieuses questions sur les défaillances du système de sécurité. Comment des assaillants lourdement armés sont-ils entrés au pays ? Comment ont-ils pu atteindre le palais de la Nation sans grande difficulté ? Pourquoi les services de renseignement si prompts à arrêter les voix critiques n'ont-ils pas pu détecter les assaillants et déjouer leur attaque ? Nous attendons des réponses et des sanctions" lit-on dans un communiqué publié le dimanche 19 mai et parvenu à 7SUR7.CD. 

Ce mouvement a ainsi invité les gouvernants à lire la colère du peuple face à la "mauvaise gouvernance" à travers ce coup d'État avorté. 

" En cette période critique, les autorités congolaises doivent s'abstenir d'instrumentaliser cet incident  pour restreindre davantage l'espace civique, régler les comptes aux adversaires politiques ou justifier des violations des droits humains. Bien au contraire, les autorités congolaises doivent saisir cette occasion pour comprendre la colère légitime de la population congolaise face à la gouvernance actuelle du pays caractérisée par la prédation, la corruption, l'amateurisme, le favoristme, le népotisme...", poursuit ce document. 

La Lucha a par la même occasion appelé les uns et les autres à éviter au pays une nouvelle crise politique en plus de celle que le pays vit déjà, en favorisant la promotion d'une gouvernance transparente, la liberté d'expression et la justice pour tous.

Christel Insiwe