RDC : ANSER plaide pour le financement en faveur de la consolidation du chantier de l'électrification rurale (Communication)

Jeudi 20 juin 2024 - 18:43
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Comparé aux autres pays africains, ayant réussi le pari de l’accès pour tous à l’électricité, la RDC se retrouve à peine au seuil de son engagement dans l’investissement dans les infrastructures énergétiques en milieux rural et périurbain avec à peine USD 23 millions mobilisés par l’Etat pour l’exécution de 50 sur les 270 projets que compte le Programme d’Investissements Prioritaires de l’ANSER.

A ce jour, à travers le Congo rural et périurbain, l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux Rural et périurbain (ANSER en sigle) coordonne l’exécution d’environ 50 projets d’électrification rurale. Ces différents projets matérialisent la ferme volonté du Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi pour qui l’accès à l’électricité s’identifie à la source principale du développement.

« Plusieurs territoires de différentes provinces sur toute l’étendue du territoire national connaissent déjà l’accès à l’éclairage public, l’accès à l’énergie pour les ménages, hôpitaux, écoles et institutions universitaires mais également pour l’usage productif au profit de l’entreprenariat local. C’est le cas notamment de Bonga Yasa, Ipamu, N’djili brasserie, Kalanganda, Itswem Mukongo, Bea Nsiengum, Kamonia, Wembonyama, Basankusu, Bongandanga, Mbatakiela, Kalehe, la périphérie de Kananga, Miabi, Mupompa, Mwene-Ditu, Mbuji-Mayi, Boya, etc. », tel que l’a fait savoir Monsieur Damien Twambilangana, Directeur Général Adjoint de l’ANSER, invité sur le plateau du magazine Bosolo Na Politik.

A en croire le Directeur Général Adjoint de l’ANSER, comparativement au pays tel que le Sénégal où l’Etat a mobilisé jusqu’à 530 millions pour hisser jusqu’à 80% le taux d’accès à l’électricité, l’Etat Congolais n’est qu’au seuil de sa capacité de mobilisation de fonds. A ce titre, pour les deux dernières années, seulement environ USD 28 millions ont été mobilisés en faveur de l’électrification des milieux ruraux dont le taux d’accès à l’électricité est d’1 % pour une superficie représentant plus de 75% du territoire national. « Le travail est immense, cependant, les moyens financiers ne sont pas conséquents », soupire-t-il.  
La Côte d’Ivoire bat également des records avec plus de 80% taux d’accès à l’électricité à la faveur d’un budget consistant à hauteur de USD 213 millions, soit presque 10 fois plus que le fonds alloué jusqu’ici à l’ANSER. 
En raison d’une mobilisation financière ne représentant que 28% de sa dotation budgétaire, ANSER a initié le chantier de l’électrification rurale en RDC avec 50 projets sur les 270 projets que compte son Programme d’Investissements Prioritaires. Pour en arriver au taux de 50% d’accès à l’électricité à l’échelle nationale, ANSER détient un carquois d’environ 970 projets dont l’implémentation requiert beaucoup de financement.

Si, à l’heure actuelle, seul l’Etat Congolais finance le chantier de l’électrification rurale, le secteur privé est convié à y investir sans perdre de vue, qu’à l’aune de la libéralisation, la RDC s’est érigée en plus grand marché de l’électrification de l’Afrique subsaharienne. Il en est de même pour les divers partenaires techniques et financiers de l’ANSER à l’instar de la Banque Mondiale (BM), la Banque Africaine de Développement (BAD) dont la concrétisation des promesses d’appui financier aideraient l’ANSER à avancer d’un pied plus ferme vers l’implémentation à grande échelle de nombre de ses projets.  
Par ailleurs, l’Etat congolais, comme premier bailleur des fonds de l’ANSER, vient d’activer une redevance afin de financer l’action de cet établissement public, focalisée sur l’arrière-pays. L’ANSER plaide pour que le captage de ladite redevance lui soit aisé pour lui permettre de vider le carquois de son Programme d’Investissements Prioritaires. 
Comptant parmi les engagements du premier quinquennat du Président de la République, l’électrification est dorénavant hissée au troisième rang des services de base à promouvoir entre 2023 – 2028. Cependant, le grand défi de sa mise en œuvre impose à l’Etat congolais la constance dans la poursuite de financement des projets déjà initiés et de bien d’autres en attente de financement.

Roberto Tshahe