Carnage à Makala : la CENCO déplore la banalisation de la vie humaine en RDC

Jeudi 5 septembre 2024 - 18:10
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7SUR7.CD

Les archevêques et évêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont condamné sans ambages, mercredi 4 septembre 2024 à Kinshasa, les événements malheureux survenus à la prison centrale de Makala. 

Ils ont exprimé leur compassion à travers une déclaration dénommée « la CENCO contre la banalisation de la vie humaine en RDC ».

Choqués et attristés, les archevêques et évêques n’ont pas caché leur indignation en dénonçant les massacres perpétrés contre les paisibles citoyens congolais.

« Alors que la nation est encore dans l'attente de la lumière sur d'autres événements survenus à travers le pays, notamment dans les provinces de l'est, spécifiquement dans le Nord-Kivu et en Ituri, et à l'ouest dans le territoire de Kwamouth; au moment même la nation où la nation était censée rendre des hommages dignes, à Goma, à nos 200 frères et sœurs morts suite au déplacement forcé par le fait de la guerre, les nouvelles provenant de la prison centrale de Makala, ce lundi 2 septembre 2024, faisant état de plus d'une centaine de morts dont un bon nombre par balles, de plusieurs blessés et des cas de viols parmi ses pensionnaires, obligeant la CENCO à réitérer sa désapprobation de la banalisation de la vie humaine en RD Congo. Nous condamnons sans ambages ces ignobles atteintes à la dignité de la personne humaine », lit-on dans cette déclaration parvenue à la rédaction de 7sur7.CD.

Par ailleurs, les clergés catholiques ont estimé que ces phénomènes sont malheureusement « la pointe de l'iceberg qui cache un drame plus profond : la négligence coupable, la légèreté et la corruption dans le système judiciaire, le non-respect de la vie humaine, (la mauvaise gouvernance, ndlr), etc ».

Ils ont, en outre, invité les instances judiciaires compétentes d'engager résolument des poursuites judiciaires à l'endroit des auteurs d'actes de violations des droits humains sur l'ensemble du territoire national et de les déférer devant leurs juges naturels.

Les raisons de l’évasion de la prison de Makala à Kinshasa, dans la nuit du dimanche 1ᵉʳ au lundi 2 septembre, demeurent encore inconnues, mais le bilan provisoire fait état de la mort d’au moins 129 détenus, dont 24 par balles, après sommation.

Raphaël Kwazi