Beni : Des activités socioéconomiques au ralenti après l’assassinat d’un taximan

Vendredi 13 septembre 2024 - 12:33
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Des activités socioéconomiques sont partiellement paralysées dans certains coins de la ville de Beni (Nord-Kivu), ce vendredi 13 septembre 2024. Cette situation fait suite à l’assassinat d’un taximan par des bandits armés au quartier Biautu dans la commune Beu, la veille.

Suite à ce drame, des taximen ont improvisé une marche de protestation. Ils ont pris le corps de la victime du lieu de drame jusqu'à l'hôtel de ville, où des forces de sécurité ont fait usage des tirs de sommation pour empêcher la progression des manifestants.

En conséquence, les activités socio-économiques sont paralysées dans plusieurs secteurs, a constaté le reporter de 7SUR7.CD qui a fait le tour dans certains quartiers de la ville de Beni.

Au niveau du pont Kilokwa, jusqu'à la mairie de Beni sur boulevard Nyamwisi, des altercations ont dégénéré. Là-bas, la circulation a été coupée pendant plusieurs heures suite aux barricades.

"Nous sommes en colère contre les autorités chargées de la sécurité en ville. Comment expliquer le fait que des bandits sont en train d'inquiéter les civils en pleine ville ? Notre ami taximan a été tué à quelques mètres de lieux sécurisés. Où étaient les patrouilleurs en ce moment ? Trop c'est trop ! Que les autorités de l'état de siège fassent leur travail correctement", s'est alarmé Giscard Emmanuel, taximan de ville, abordé à l'entrée du marché central de Kilokwa.

Les secteurs les plus touchés sont notamment le transport, voire le commerce. Des boutiques, magasins sont fermés sur une partie du boulevard.

Dans le secteur éducatif, des élèves des écoles se trouvant aux quartiers Biautu, Butanuka, Résidentiel, Cité, Malepe... ont été renvoyés à la maison avant la récréation.

Loin de là, au quartier Mambango dans la commune Bungulu, deux personnes ont été blessées par balles à la suite de l'incursion des inconnus armés, la même nuit.

Selon Jean-Baptiste Lisasi, trois suspects sont déjà aux arrêts, et pourront être verbalisées les jours qui viennent.

Bantou Kapanza Son, à Beni