Le projet de développement de la chaîne de valeur du manioc est mis en œuvre par l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA) en République démocratique du Congo pour soutenir la sécurité alimentaire et l'industrie du pain. Ce programme, financé par les USA à hauteur de 6,5 millions de dollars américains, vise à améliorer la production locale du manioc et ainsi lutter contre l'insécurité alimentaire.
C'est dans ce cadre que la ville de Kinshasa abrite, depuis lundi dernier, un atelier de formation et de sensibilisation pour des négociants, des distributeurs d'intrants agricoles, des plateformes d'innovation et des groupes de jeunes, organisé par l’IITA en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et d’autres partenaires techniques et financiers. L'objectif est de renforcer les capacités des négociants, distributeurs d'intrants agricoles, associations de producteurs de manioc et groupes de jeunes qui, à leur tour, devront transférer les connaissances acquises aux petits exploitants agricoles, dans le but d'augmenter la productivité.
« C'est la première activité si vous voulez relancer l'agriculture, la première activité si vous voulez avoir des produits agricoles de qualité, première activité si vous voulez redynamiser le secteur de l'agriculture, c'est la production semencière. Et de façon brève aussi, cet atelier réunit tous les partenaires du ministère de l'Agriculture et sécurité alimentaire concernés dans la production de la semence : des agri-multiplicateurs, des plateformes de production, des vulgarisateurs, les chercheurs, les bailleurs de fonds. Donc, bref, c'est une actrice activité qui réunit ce monde là autour du ministère de l'Agriculture pour la production de la semence et pas seulement de la semence, mais de la semence de qualité, essentiellement la semence pour la culture du manioc », a déclaré le secrétaire général au ministère de l'Agriculture et sécurité alimentaire, José Ilanga, qui a donné le go de cet atelier.
Pour sa part, Adebayo Abass, Coordonnateur de TAAT Manioc Compact à l'IITA RDC, a épinglé l'importance de cette formation.
« L'objectif de TAAT, c'est d'augmenter la productivité agricole, d'augmenter le rendement de petits et grands ménages à travers l'Afrique. Pour arriver à l'augmentation de cette productivité au niveau des ménages, le programme TAAT met à la disposition des exploitants agricoles des technologies améliorées. Ces technologies sont disponibles et accessibles dans des pays d'Afrique où nous opérons. L'approche de TAAT consiste à former les différents partenaires, notamment les différents organismes publics tels que le ministère de l'Agriculture et les Instituts de recherche. On les équipe avec les technologies qu’il faut pour, qu'à leur tour, qu'ils forment et que ces technologies soient accessibles à tout le monde », a-t-il précisé.
Cet atelier va déboucher sur la création des réseaux de distributeurs d'intrants agricoles, des réseaux de produits de base du manioc, d'opérateurs de tracteurs, des réseaux de plateformes d'innovation, des groupes de jeunes et d'autres acteurs connectés numériquement. Ces assises vont se clôturer le 08 novembre prochain.
Prince Mayiro