Justicia Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme, du droit humanitaire et du développement, exprime ses vives inquiétudes au sujet des allégations faisant état d’un achat d’actions de la société de gardiennage Miketo, qui appartiendrait au général John Numbi, par Kibawa Kya Nkwadi, directeur de l’anti-fraude du Haut-Katanga.
Selon un communiqué de presse parvenu à 7SUR7.CD ce samedi 16 novembre 2024, cette organisation estime que cela démontre à suffisance un « coup monté contre Kibawa Kya Nkwadi pour, certainement, saper son honneur et lui attirer des ennuis judiciaires et sécuritaires ».
« En effet, c’est dans une vidéo devenue virale, et qui est parvenue à Justicia Asbl, où l’on aperçoit un monsieur non autrement identifié se faisant passer pour un protecteur du régime, affirmant sans aucune preuve soutenue que monsieur Kibawa Kya Nkwadi travaille contre le chef de l’État par le fait d’être en contact direct avec le général John Numbi, actuellement en exil. Les méthodes utilisées par ses détracteurs ne peuvent aucunement être encouragées, pour autant que ce qui est avancé dans la vidéo touche à la sûreté de l’État et peut entraîner des poursuites judiciaires à son encontre. L’auteur de ces déclarations, ainsi que ses acolytes, devraient répondre de leurs actes devant la justice. C’est une autre façon d’éduquer toute la population congolaise sur le bon usage des réseaux sociaux », a exigé cette organisation.
Par ailleurs, Justicia Asbl a sollicité l’implication des autorités judiciaires, en se fondant sur l’article 360 de l’ordonnance-loi portant code du numérique, qui dispose que : « Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par les biais des réseaux sociaux, des systèmes informatiques, des réseaux de communication électronique ou de toute forme de support électronique, est puni d’une servitude pénale de un à six mois et d’une amende de cinq cent mille à un million de francs congolais ou de l’une de ces peines seulement pour mettre la main sur toutes les personnes impliquées dans ce nième coup visant une autorité publique ».
Face à cette situation, Justicia Asbl recommande au procureur général près la Cour d’Appel du Haut-Katanga d'ouvrir des enquêtes sur cette affaire pour mettre la main sur l’auteur de ces vidéos, qui, selon cette organisation, ternissent l’image des autorités politiques de la province du Haut-Katanga, et de le déférer devant les instances judiciaires compétentes.
Raphaël Kwazi