Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, interdit toute exploitation des produits forestiers et miniers au sein du Parc national de Kahuzi Biega (PNKB). Il le fait d'avoir via un arrêté rendu public, le jeudi 14 novembre 2024.
Le gouverneur de province motive sa décision par les menaces et pressions que subit le Parc national de Kahuzi Biega par les exploitants des produits forestiers et miniers, surtout les groupes armés qui opèrent à l’intérieur et dans les environs de ce parc.
Selon cet arrêté, le couloir écologique du Parc national de Kahuzi Biega est envahi par des fermiers et des espaces de ce parc sont occupés par des communautés locales, voire les groupes armés.
« Considérant la nécessité d’éradiquer le trafic illicite des ressources du PNKB par des bateaux et camions qui font des navettes entre le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, il est formellement interdite toute exploitation des produits forestiers et miniers au sein du parc National de Kahuzi Biega. Cette interdiction s’applique aux activités de culture des terres ou d’installation des infrastructures dans les zones délimitées du PNKB, d’exploitation des ressources forestières ou minières au sein du parc, d’élevage du bétail ou toute autre activité susceptible de dégrader l’environnement naturel et d’introduire des espèces végétales ou animales non indigènes qui pourraient perturber l’écosystème local", peut-on lire dans cet arrêté.
Le gouverneur de province interdit également la commercialisation et le trafic de tous les produits forestiers et miniers issus de ce patrimoine mondial.
À l'en croire, toute embarcation par voie maritime ou tout véhicule dans lequel seront trouvés les produits forestiers et miniers, sera saisi et le propriétaire sera déféré devant les instances judiciaires.
Il promet également des sanctions contre les personnes qui iront à l’encontre de cet arrêté et instruit la police et l’armée congolaise à prendre des mesures contraignantes pour mettre fin aux activités de groupes armés dans le parc.
Il sied de rappeler que depuis maintenant plusieurs décennies que ce patrimoine mondial est sous menace d’extinction suite à une exploitation illégale des ressources forestières et minières
Déogratias Cubaka, à Bukavu