Dans un post sur compte X (Twitter), ce dimanche 17 novembre 2024, l’opposant congolais Moïse Katumbi s’est, une fois de plus, indigné de la démarche du président Félix Tshisekedi visant le changement ou la révision de la Constitution congolaise.
Pour ce candidat à la présidentielle de 2022 et ancien allié de Félix Tshisekedi, le chef de l’État congolais est décidément déterminé à changer la constitution pour se maintenir au pouvoir après son deuxième mandat.
« Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Il l’a affiché à l’occasion de son adresse de ce samedi 16 novembre à la place de la Poste de Lubumbashi. Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des Congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population. Et sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution, prétendument "concoctée à l’étranger par des étrangers", ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle », a-t-il écrit.
Moïse Katumbi soutient que Félix Tshisekedi fait une interprétation "erronée" de l’article 217 de la constitution pour créer une fausse panique.
« Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire. Le peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs. Toujours pour parvenir à ses fins, Félix Tshisekedi n’hésite pas à profaner la mémoire de nos martyrs. Hier, il appelait ces héros à faire le sacrifice ultime de leur vie pour préserver la Loi fondamentale. Aujourd’hui, il piétine leur sang pour assouvir sa soif du pouvoir. À cette allure, un dictateur risque de finir seul, chassé et abandonné, laissant derrière lui un peuple en révolte », dit Katumbi.
Depuis quelques semaines, les opinions sont partagées sur le changement ou la modification de la Constitution comme soutenu par le président Tshisekedi. Le chef de l'État avait, dans une sortie médiatique et dans certaines de ses déclarations, évoqué la nécessité de réfléchir sur l’actuelle constitution, qui pour lui, n’est pas bonne.
Christian Dimanyayi