Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDè), Martin Fayulu, s'est opposé, ce lundi 18 novembre 2024, à l’initiative de modification ou changement de la constitution congolaise, après le discours du chef de l'État, Félix Tshisekedi à Lubumbashi.
Dans une vidéo de son adresse aux Congolais postée sur les réseaux sociaux, ce lundi 18 novembre 2024, l'ancien candidat à la présidentielle de 2023 a appelé le peuple congolais à barrer la route à ce projet, annoncé par le président Félix Tshisekedi.
«Peuple Congolais, Monsieur Félix Tshisekedi joue avec le feu comme un gamin. Il vient de déclarer la guerre au peuple congolais. Comme à Kisangani, il vient de réitérer sa position de changer la constitution à Lubumbashi. Laissez moi vous dire qu'Il ne réussira pas. Il ne va pas réussir son projet finesse. Je vais me mettre debout avec vous pour lui barrer la route. Il n'est pas Dieu. Il n'est pas Alpha et Oméga», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a dénoncé une interprétation erronée de l’article 217 de la constitution.
« Il est vrai que l’on dit : "quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison."Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains?C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel», a-t-il réagi sur son compte X.
Et d'inviter : « Tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article ; ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs constitutions africaines, a pour objectif de promouvoir l’unité africaine. Que Félix Tshisekedi lise le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule : Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum.Quelle aberration !»
Il a estimé que ce qui prime aujourd’hui, ce n’est pas la révision ou le changement de la constitution, mais la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population.
« Ce qui prime aujourd'hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce ne sont pas les dispositions de la constitution qui légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections», a-t-il ajouté dans son message au peuple congolais.
Lors de son récent meeting à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a soutenu que l’article 217 de la constitution contenait des « pièges » contribuant aux conflits récurrents dans le pays, appelant à une modification pour y remédier.
Raphaël Kwazi