Dans le cadre de son programme de lutte contre les violences sexuelles (PLVS), l'Agence belge de développement (Enabel) a appuyé un atelier de renforcement des capacités des magistrats civils et militaires sur le traitement des questions liées aux violences sexuelles.
Cette session, organisée en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), a eu lieu à Kinshasa, en République démocratique du Congo, du 11 au 16 novembre 2024. Plusieurs thématiques ont été développées dans les échanges, notamment l'éthique, la déontologie, la procédure disciplinaire ainsi que le traitement des infractions de violences sexuelles, comme le rapporte Beaudoin Kipaka , conseiller à la Cour de cassation et formateur du CSM.
« Le Conseil Supérieur de la Magistrature a initié un programme de renforcement des capacités des magistrats civils et militaires du pays. Et cette formation continue dans différentes provinces. Nous nous avons formé les magistrats civils et militaires dans 4 provinces : Kasaï Oriental, Tshopo, Sud Ubangi et ville de Kinshasa. Nous venons clôturer la première série d'ateliers sur trois modules : l'éthique, la déontologie et la procédure disciplinaire. Nous avons soutenu les deux premiers modules avec celui de traitement des infractions de violences sexuelles. Nous avons recommandé aux magistrats, lorsqu'ils traitent les affaires en rapport avec les violences sexuelles, ils doivent appliquer le Code d'éthique et de déontologie pour éviter de se compromettre dans l'exercice de leurs fonctions. Et avec l'appui de Enabel, aujourd'hui nous venons de conclure que les collègues ont été satisfaits par les enseignements qui ont constitué leur renforcement des capacités », a-t-il déclaré.
Les participants à cet atelier, ont exprimé leur satisfaction pour les connaissances acquises. Pour eux, la formation a été d'une grande utilité.
« Cette formation a été d'une grande utilité pour nous, dans la mesure où il nous a été rappelé les règles d'éthique et de déontologie professionnelle, et aussi il nous a été entretenu sur les violences sexuelles », a dit la magistrate Kankolongo Marthe.
Pour Enabel, il était important de renforcer les activités des animateurs de la justice pour qu'ils soient en mesure de rendre justice aux victimes de violences sexuelles.
« Vous devez savoir que Enabel met en œuvre, dans le cadre de la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique, un programme de lutte contre les violences sexuelles depuis 2016 et ce, dans 4 provinces. Et dans ce programme là, un des résultats clés, c'est la lutte contre l'impunité, l'accès des victimes de violences sexuelles à la justice. Et donc, pour atteindre cet objectif, il était important de renforcer les capacités des différents maillons de la chaîne pénale pour qu'ils soient en mesure de rendre justice aux victimes qui saisissent la justice pour obtenir réparation. L'objectif clé aujourd'hui, c'est6 le renforcement des capacités des magistrats dans ces différentes provinces », a soutenu Edouard Konan, chef du projet PLVS à Enabel.
Le Programme de Lutte contre les Violences Sexuelles mis en œuvre par Enabel, vise à contribuer à la lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo. L'objectif principal est de contribuer à la réduction des violences sexuelles et de leur impact à travers la transformation des comportements, la prise en charge holistique des victimes et la lutte contre l'impunité des agresseurs.
Prince Mayiro